samedi 13 février 2010

l'urgence

Si elle nous commande d'agir, l'action ordinaire ou le projet voulus en urgence sous prétexte qu'une guerre éclair permet d'obtenir au plus vite une mutation, condamne aussi à réguler en faisant... ou pire à penser après.
Nous sommes aujourd'hui dans la dictature de l'immédiateté.
Ça passe ou ça casse : affairés autour du patient les médecins doivent trouver des solutions tout en tentant de répondre au diagnostic. On réajuste, on colmate et le pilotage consiste surtout à éviter les obstacles au fur et à mesure qu'ils se présentent avec peu de ressources pour anticiper.
Est-ce une donnée irréversible ?
Dans l'entreprise, dans les choix politiques partout l'urgence commande. S'agit-il de faire ou de se sauver ?
L'agitation n'est souvent qu'un leurre, un chiffon rouge. La mise en tension, les échauffements factices masquent souvent l'incapacité d'agir sur les causes des problèmes réels.
L'urgence avec ses rites, ses incantations, est commandée par la peur.
Elle laisse croire aussi qu'il y a le sauveteur, le sauveur, héros des temps modernes... mais sauver ou tenter de le faire n'est pas répondre encore une fois à la cause réelle du mal.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire