vendredi 12 février 2010

l'impatience

Ce qui s'est accéléré dans le Monde depuis quelques années se traduit par une forme d'impatience générale, une incapacité de différer. Assortie souvent de l'exigence du "zéro faute". Nous voulons que les machines nous servent plus vite, nous n'aimons guère attendre la réponse à notre message, le flux tendu nous emporte tous parfois jusqu'à l'absurde.
Ce qui étonne encore, c'est que tous ces temps gagnés en transports, en débits puissants, en véhicules rapides aidant nos gestes, notre pensée, notre mémoire nous laissent toujours sur une faim inassouvie : nous manquons de temps.
C'est "aux urgences" de l'hôpital que nous attendons le plus. La file d'attente est notre maladie. La punition au cinéma comme au supermarché ou même pour aller skier. Nous nous envahissons de nous mêmes et de riens. Nous nous précipitons avec égoïsme et crainte de manquer, nous dépensons toute notre énergie à courir sans pour autant mieux servir le bonheur humain.
Cette vitesse nous empêche de contempler et d'apprendre.
Du brouillon à l'édition, il faut si peu de temps pour publier.
Je me serai à peine relu et mon prochain message effacera si vite celui-ci que vous l'aurez déjà oublié.

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