tag:blogger.com,1999:blog-32258639495808478442024-03-20T16:09:09.643+01:00explogrammeexplorations - sérendipité - assertivitéUnknownnoreply@blogger.comBlogger148125tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-79270017992547897392023-06-07T09:46:00.002+02:002023-06-07T09:46:15.343+02:00<p> Si ce blog est tombé en désuétude, vous pouvez retrouver les publications de Vincent Breton en d'autres lieux et notamment sur le site <a href="https://vincentbreton.org">https://vincentbreton.org</a></p><p> </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinCeW-ZVSc-dICw_Hr89CteEXmxmao-Ck3Yt6wCIxq3RpGepN0vvE0ZXadSp4Sv5nAYXyW11aIKeuXWecigMR3y-Gj4ACqKx5HLwvUYZmjCwdB45LFa7_qMIsOZNkuM_X1I87GygvqgoDmJ4EogoLO1Hv_wtE_tNrirX2JMy0BQMwcPj6UtemlDqC3fg/s4000/20230606_145806.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3000" data-original-width="4000" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinCeW-ZVSc-dICw_Hr89CteEXmxmao-Ck3Yt6wCIxq3RpGepN0vvE0ZXadSp4Sv5nAYXyW11aIKeuXWecigMR3y-Gj4ACqKx5HLwvUYZmjCwdB45LFa7_qMIsOZNkuM_X1I87GygvqgoDmJ4EogoLO1Hv_wtE_tNrirX2JMy0BQMwcPj6UtemlDqC3fg/s320/20230606_145806.jpg" width="320" /></a></div><br /> Sur ce site Vincent Breton partage un journal, des écrits, de la poésie et même des chansons ! <p></p><p>On y trouve un roman offert gratuitement <a href="https://vincentbreton.org/le-nouveau-roman-de-vincent-breton/">https://vincentbreton.org/le-nouveau-roman-de-vincent-breton/</a><br /></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-9964322344140292972017-11-01T09:26:00.001+01:002017-11-01T09:45:30.906+01:00Défiance et découragement<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div style="text-align: justify;">
L'époque va si vite qu'écrire un peu semble se fourvoyer dans le ressassement du passé. </div>
<div style="text-align: justify;">
On ferait bien l'éloge de la lenteur pour contrebalancer toutes ces peurs : quand le feu ne dévaste pas tout, des terroristes frappent au hasard, le réchauffement climatique s'accélère, des espèces disparaissent et nous pressentons le risque de notre fin proche, plus proche que prévue...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Des machines nous remplacent peu à peu, d'autres nous surveillent, calculent à notre place et nous signons nous mêmes pour restreindre nos libertés. Non sens. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les dernières icônes tombent.<br />
On nous annonce que cet artiste est un pervers, tel autre qui se présentait en chevalier blanc est une ordure, la corruption fait son lit chez les élites, les riches se gavent et les pauvres grappillent...<br />
<br />
Le soupçon s'insinue partout. Les médias font les caniveaux. Ils peuvent avoir raison. Ce grand artiste harcelait les femmes, ce philosophe en violait d'autres tandis que cet homme politique se dépensait dans des orgies. Là, un contempteur du capital est pris la main dans le sac de friandises et abuse de biens sociaux, tel autre vole dans la caisse ou simplement des moralisateurs optimisent leur impôt, favorisent leurs proches... chacun tente de resquiller selon ses moyens... le pauvre chômeur est lui aussi vu comme un profiteur, le professeur comme un laxiste et les corbeaux se délectent chacun s'apprêtant à dénoncer l'autre ou le traîner au tribunal... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La belle époque !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il semble presque impossible de tenir un discours rationnel et argumenté. Les hoax et fake news règnent en maître. Le Sandale et l'Indignation pétris de moraline scandent nos journées. C'est assez confortable pour n'avoir pas à se remettre en cause... même si on finit par regarder son voisin étrangement et que l'on imagine bientôt des gens s'accuser eux-mêmes...<br />La peur pétrifie. L'indignation s'arrête dans son chez soi. Les mouvements de rue restent limités et téléguidés. Sans impact.</div>
<div style="text-align: justify;">
Un mouvement politique prétend qu'il faudrait être "pragmatique", prendre à gauche, prendre à droite "ce qui serait bien" et se faisant les idées et les convictions se mélangent dans une confusion extrême alimentée par le manque de recul, de connaissances historiques ou de références aux valeurs...<br />
La fraternité a cédé le pas à la charité, l'empathie à la condescendance...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout finit par se valoir. La publicité détourne l'Art, la parodie tient lieu de contestation, l'ambition personnelle de projet, la cupidité et le mensonge en étant les moteurs. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Entre les enthousiastes béats dont chacun pressent que le dogme sectaire commande la dynamique avec une mauvaise foi terrible et une langue de bois assourdissante et les déclinistes pessimistes qui feraient passer Cioran pour un amateur, il est difficile à la pensée de se frayer un chemin....</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Difficile de débroussailler et imaginer autre choses dans cette forêt infestée de ronces qui repoussent toujours, de déchets et remugles de la pensée.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si j'avais 17 ans aujourd'hui, je me demande si je prendrais la fuite dans une forêt lointaine ou le maquis ?<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ou simplement resterais-je avachi dans mon canapé, agrippé à une console de jeu d'une main, à un réseau social de l'autre, me gavant de nourriture transformée...<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je décrirais presque ma vie...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il reste peu de poésie vraie, encore moins d'Utopie. Les livres nous tombent des mains. L'obsolescence semble affecter toute esquisse de pensée, la connaissance est périmée à peine produite...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout se percute dans un univers déjà jonché de nos propres déchets. </div>
<div style="text-align: justify;">
Une colère sourde gronde mais elle reste rétive à transformer le Monde...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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En serons-nous réduits à décrire notre propre fin ? </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
A la Renaissance où l'on inventa des choses dramatiques et fantastiques pour l'Humanité, où l'on fit tant de découvertes et de guerres déjà sanglantes, on ne se privait pas de conspuer les esprits moyenâgeux. </div>
<div style="text-align: justify;">
On sait pourtant que les femmes du moyen-âge y étaient plus émancipées qu'elles ne le furent plus tard et que l'invention et la créativité ne déméritèrent pas. On se souvient même d'époques ouvertes, tolérantes, métissées et savantes... Mais nous savons aussi relativiser tout âge d'Or ... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous pressentons ce changement de Monde. Celui que nous vivons. Il est cruel. Nous ne sommes peut-être qu'aux débuts du pire. Nous n'avons pas su écouter en son temps et avec sérieux les prophéties de René Dumont.<br />
Edgar Morin semble écrire dans le vide...<br />
<br />
Et nous pressentons encore que nous risquons de manquer de temps.<br />
Qu'il est déjà trop tard...<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ou bien serait-ce que nous allons enfin connaître la réponse à certaines questions ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-76587700364385109792017-02-21T16:58:00.001+01:002017-02-21T17:00:25.183+01:00retrouvailles <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Depuis avril 2015 je n'avais plus pris le temps d'écrire ici.<br />
Il est toujours amusant d'exercer un œil critique et revenir vers les écrits plus anciens...<br />
<br />
On se trouve une certaine naïveté mais une constance aussi.<br />
<br />
Depuis nos derniers textes les tensions sociales ont continué de s'exacerber.<br />
Dans la réalité du quotidien chacun vit isolé dans sa bulle réelle restant dans l'entre-soi de son groupe social... On ne se mélange guère...<br />
<br />
C'est d'ailleurs de cette méconnaissance, de cette absence de rencontres réelles que se nourrissent nombre de fantasmagories.<br />
<br />
On a peur de celle ou celui avec lequel on n'ose pas entrer en contact.<br />
<br />
Les réseaux sociaux aujourd'hui ultra présents créent parfois des espaces de rencontre mais un véritable dialogue fondé sur l'échange et la construction y reste rare.<br />
En général on se reconnaît via des marqueurs "culturels" pour s'encourager ou se conforter et si ce n'est le cas soit la punition s'incarne dans l'indifférence à moins qu'elle ne prenne la forme sombre d'un duel.<br />
Il se traduit en général par une confrontation aussi réductrice que possible quand par exemple il faut s'exprimer en 140 caractères ou en un commentaire lapidaire ...<br />
La complexité des enchaînements, les effets de citation, l'incapacité de mettre fin à l'échange sans sembler capituler... rares, en particulier dans le champ politique, sont les possibilités de voir un point de vue évoluer ou simplement même qu'une certitude soit questionnée...<br />
<br />
Et c'est d'autant plus frappant que les incertitudes n'ont jamais été aussi fortes, quitte à laisser trop d'emprise au relativisme...<br />
Un simple regard sur ce qui se joue relativement à l'élection présidentielle française et nous mesurons à la fois combien personne ne se hasarderait à un pronostic sérieux... Une forme de pensée irrationnelle voudrait "faire parler les sondages" pour y lire l'avenir (et la même pensée viendra reprocher aux sondages de se tromper demain... alors que la chose est bien logique puisque nous mêmes, nous nous montrons très incertains dans nos choix et qu'aucune véritable majorité de pensée ne se dégage...).<br />
<br />
Quel désordre !<br />
<br />
Et quel danger quand on sait que la crainte qu'il engendre pourrait pousser à vouloir ordonner les choses autoritairement.<br />
Tentation qui risque d'être douloureusement punie ensuite !<br />
<br />
Incertitude et complexité sont bien les mamelles de notre Société en mouvement constant. Une Société qui ne sait pas ce qu'elle veut vraiment ni où elle va.<br />
<br />
Alors, cela vaut la peine de reprendre modestement le clavier et d'essayer de comprendre...<br />
<br />
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-59931570180766104052015-04-30T10:40:00.000+02:002015-04-30T10:43:29.201+02:00les espionnés volontaires<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Nous protestons volontiers quand un projet de loi se propose de pouvoir mener des investigations touchant à notre vie privée...<br />
D'aucuns nous ont assuré qu'il ne s'agissait que de contrôler des pratiques déjà existantes mais effectuées sans l’œil du juge... façon de nous inquiéter sur le passé en voulant nous rassurer (?) pour demain.<br />
Le Président de la République a souhaité l'avis du Conseil Constitutionnel ... jetant paradoxalement le soupçon sur un texte qu'il veut défendre.<br />
Passons...<br />
On a lu ici et là de nombreuses alertes sur "le système Google" qui sait tout de nous, jusqu'à notre domicile.<br />
J'écris ici sur un blog "produit" de cette compagnie...<br />
Nos mails, nos agendas, nos informations, nos photos, stockées dans le Cloud et répliquées à notre insu de par le Monde... voilà de quoi nous alerter.<br />
Plus discrètes en apparence sont les applications gratuites dont nous équipons nos tablettes, nos smartphones et qui non seulement nous géolocalisent mais identifient nos goûts, nos habitudes...<br />
Les pages Web nous tracent également.<br />
Nous n'osons imaginer ce que le régime nazi aurait su faire de toutes ces informations.<br />
Ce que nous écrivons active des robots : les uns nous envoient de la publicité, d'autres repèrent que nous nous attardons devant tel ou tel rayon au supermarché... on nous envoie des pubs, on nous "suggère" des amis, des informations censées répondre à nos "goûts" ou à nos "aspirations"...<br />
Nos cartes bleues disent ce que nous achetons à notre banquier, où et quand, combien de temps nous avons passé dans tel parking tandis que la carte orange peut trahir nos périples souterrains...<br />
Bientôt, on peut supposer que certains verront débarquer le GIGN simplement parce qu'il auront maladroitement activé quelques mots clés.<br />
Une réaction optimiste serait de dire que "trop d'info tue l'info" et que celui qui n'a "rien à se reprocher " ne risque pas grand chose...<br />
Sauf peut-être le droit à l'intimité et à la confidentialité.<br />
Nous savons aussi que les délinquants et les terroristes apprendront très vite à se déjouer des pièges, cryptant, se déguisant...<br />
Mais nous voyons encore la dérive glisser : parents persuadés de leur bon droit "espionnant" les adolescents, époux reconstituant l'emploi du temps de l'être "aimé", enseignants observant l'activité de leurs élèves ou employeurs attendant réponse prompte de leur employé, en pouvoir de vérifier combien de temps la caissière passe-t-elle par article et par client ...<br />
Les espionnés deviennent rapidement espions.<br />
Face à cela, tenter de se protéger semble dérisoire.<br />
A tout le moins, on peut s'attacher à ne pas "mettre tous ses œufs - ou ses fichiers- dans le même cloud- panier", à veiller à "contrôler son image" ce qui peut conduire à une forme d'auto-censure et à céder au consensus convenu de la conformité... De temps à autre chacun peut tenter d'examiner les applications qu'il utilise. Toutes ne devraient pas légitimer la géolocalisation pour autrui...<br />
Nous pouvons changer régulièrement nos mots de passe, nous essayer à cloisonner, ne pas tout dire à notre fournisseur, activer la navigation privée, nettoyer les cookies ...<br />
Mais notre apparente clairvoyance ne doit pas nous leurrer sur le risque d'être déjà réduit par cette dictature molle mais omniprésente qui a fait de nous des consommateurs avant des citoyens.<br />
<br />
Sens des valeurs et de l'éthique, rôle de l'éducation et de l'école, nous voyons bien qu'il y a là une voie à creuser d'urgence qui passera également par le développement de réseaux indépendants, libres, alternatifs et coopératifs.<br />
Ailleurs, la lutte contre les grands monopoles numériques, le contrôle démocratique de leur fonctionnement devraient aussi être des objectifs à développer.<br />
Les plus libéraux penseront que le système peut s'auto-réguler : Facebook a vu la nécessité de mieux préserver la confidentialité mais il joue au poker menteur, Twitter dont la rentabilité semble s'essouffler mesure qu'il est est trop perméable au spam des robots ou aux trolls... c'est en partie vrai, en partie seulement.<br />
<br />
Se pose aussi en filigrane la question des concessions que nous sommes prêts à faire... que voulons-nous abandonner de notre propre liberté (et surtout celle de penser) pour quel retour et quel progrès réel dans notre vie quotidienne et sociale, pour mieux vivre et surtout mieux vivre ensemble ?<br />
<br />
La dialectique entre éthique et technologie n'a pas fini de nous questionner...<br />
<br />
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-63939707381760990902015-01-02T12:10:00.002+01:002015-01-03T12:43:17.440+01:00du temps en guise de voeux <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Puisque c'est le temps des vœux...<br />
<br />
Tandis que certains agitent leurs mains sur un bureau vide espérant la croissance...<br />
Alors que d'autres espèrent la richesse tournant la roue d'une loterie impossible ou plus prosaïquement espèrent trouver enfin un emploi...<br />
<br />
Au moment où nous formulons nos vœux dans ce rituel étrange car souvent peu rationnel mais qui n'a rien d’infamant ni d'hypocrite pourvu qu'il fédère un peu, je me disais à titre égoïstement personnel mais au delà pour qui s'y retrouvera, que si j'avais un vœu à formuler cette année 2015, ce serait celui de la reconquête du temps.<br />
<br />
Il n'est pas un individu qui ne prétende manquer de cette richesse là.<br />
<br />
Et pourtant, tout est fait pour nous en faire gagner.<br />
C'est un lieu commun mais les machines nous remplacent pour nombre de corvées, les flux internet sont de plus en plus rapides, on nous aurait même soi disant accordé du temps pour moins travailler ... mais nous courons épuisés, l'horloge va si vite qu'oser écrire plus de dix lignes c'est prendre le risque de vous perdre parce que vous aurez une urgence ici ou ailleurs, un devoir imposé et régulé par le temps.<br />
<br />
Mon smartphone lui même me parle et me rappelle les rendez-vous. Il me géolocalise et calcule le temps qu'il me faudra pour rejoindre le prochain contact.<br />
<br />
Dans les médias nous lisons que l'un des facteurs de souffrance est le burn-out dont l'une des causes essentielles et le sentiment de surcroît de travail en des temps de plus en plus réduits...<br />
<br />
Nous aurions donc mille raisons de nous sentir plus libres de notre temps mais nous prétendons en manquer et nous en souffrons.<br />
<br />
Nous dormons moins qu'avant, enfants, adultes et adolescents sont fatigués et la réforme des rythmes à l'école censée libérer du temps conduit au contraire à chercher à le remplir à tout prix tout en se plaignant de constater trop d'activité à l'emploi du temps de la jeunesse...<br />
<br />
Nous nous voulons plus productifs, nous le sommes, mais une forme de course ou d'hystérie collective nous conduit à l'insatisfaction collective.<br />
<br />
Il ne suffit plus d'être livré en deux jours mais nous exigeons de l'être en deux heures.<br />
Un mail non répondu dans la demi-journée nous semble dramatique. <br />
<br />
Nous reniflons bien là quelque paradoxe.<br />
D'autant que dans cette course nous savons que nous n'avons jamais perdu autant de temps en embouteillages ou en réunions ...<br />
<br />
Partir tôt, buller, prendre du temps pour soi... semble un luxe et si quelques sites osent nous proposer des dispositifs pour mieux "gérer" notre temps (le vilain terme) comme si notre vie personnelle devait être temporisée dans toutes ses étapes, nous observons d'un œil à la fois jaloux et soupçonneux celui qui affirme qu'il partira tôt du travail, ne traitera pas toutes les tâches dans l'urgence non pas forcément pour courir vers un quelconque loisir organisé ou dans une salle de sport au timing bien rythmé, mais juste pour "se retrouver" , "avoir du temps pour soi", "réfléchir" ou peut-être même "ne rien faire de spécial"...<br />
<br />
Du temps.<br />
Regagner ce temps et oser en faire la conquête.<br />
Pour penser et mieux comprendre.<br />
Pour réfléchir.<br />
Mais aussi laisser son cerveau trier, sélectionner et que la bonne idée (eurêka !) émerge ....<br />
Du temps pour observer, regarder, ressentir.<br />
Du temps pour retrouver les êtres aimés ou ceux qui pourraient l'être ou l'être mieux...<br />
<br />
Banale, presque convenue, l'idée n'en reste pas moins révolutionnaire.<br />
Elle vient bousculer les théories liées à la rentabilité, à la course, la recherche de croissance même...<br />
Si vous ne faites pas, d'autres ferons à votre place !<br />
<br />
Le doux leurre !<br />
Car rentabilité et rapidité ne se confondent pas avec efficacité.<br />
<br />
Pourquoi ai-je un gros doute sur la qualité de la maison construite à côté de la mienne en moins d'un mois ?<br />
La maison est aujourd'hui construite... mais plusieurs mois après elle reste vide.<br />
<br />
Est-ce là notre but ? Bâtir très vide des maisons vides qui s'effondreront dans moins de trente ans ?<br />
<br />
Le temps.<br />
<br />
Un ingénieur me confirmait que nous saurions construire aujourd'hui un véhicule inusable ou un lave-vaisselle inusable... nous saurions... nous pourrions, si nous voulions...<br />
<br />
Pour les marchands ce ne serait peut-être pas rentable.<br />
Pour nous, ce le serait et nous pourrions peut-être investir dans d'autres projets où le but ne serait donc pas la course à la croissance comme une sorte de course à l’échalote irréfléchie.<br />
<br />
Courir n'est souvent qu'une posture, une manière de nous agiter pour laisser croire que nous faisons beaucoup...<br />
<br />
S'agiter, éviter de s'interroger sur le sens réel que nous voulons donner à nos vies et sur ce que nous savons qu'il est bon ou pas de faire de nos vies.<br />
<br />
Oui, la reconquête du temps est un acte révolutionnaire.<br />
<br />
Non pas une sorte d'acte passif et conservateur.<br />
Mais une revendication de l'attention, de l'écoute et de la qualité que nous nous devons toutes et tous.<br />
<br />
Et parce que nous ne sommes pas obligés d'être nos propres tortionnaires.<br />
<br />
Bien sûr, cela peut imposer de mieux prévoir (ai-je vraiment besoin d'une pizza dans dix minutes ? est-ce que je me persuade qu'elle peut être bonne si vite jetée sur la plaque avec trois ingrédients surgelés ? ) , cela supposera aussi de réapprendre les joies de la patience...<br />
<br />
Le médecin dans son cabinet qui enchaîne les rendez-vous et nous fait attendre, ne gagnerait-il pas mieux à disposer de vrai temps pour être attentif au visiteur ? Plutôt que d'entasser les visiteurs dans des salles d'attentes désespérantes, ne pourrait-on pas mieux y penser le temps ? (un horaire plus adapté, un bilan de santé en attendant de voir le médecin, des temps d'échanges..)<br />
<br />
Nous ferions mieux ce que nous avons à faire et les coûts en apparence engendrés par ce temps redonné, certainement seraient récupérés par le qualitatif, le stress moindre et le recours plus limité aux produits tour à tour faits pour nous "dynamiser" (nous exciter), puis nous "calmer"... nous apaiser... pour éviter que nous ne nous interrogions trop ! <br />
<br />
Si l'on commence à défiler la liste des possibles dès lors que nous ouvrons cette dimension du temps (le temps d'apprendre, de comprendre, de vivre, de partager, découvrir...) ... alors nous redonnerons un peu de sens et de souffle à nos vies.<br />
<br />
Encore faut-il que nous acceptions de regarder les choses en face, pour nous mêmes et ceux que nous entraînons parfois dans la danse infernale.<br />
<br />
Bonne année à toutes et tous ! <br />
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-18160028006735826742014-10-29T09:56:00.001+01:002014-10-29T09:56:04.495+01:00De l'empathie <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
A l'occasion du décès d'un jeune manifestant, on a reproché aux membres du gouvernement d'avoir fait preuve de peu de réactivité en manifestant tardivement leur <b>empathie</b>.<br />
Ces mêmes dirigeants ont d'ailleurs exprimé "leur compassion" ce qui pour d'aucun est à la sympathie ce qu'est la charité à la solidarité.<br />
<br />
Une petite promenade sur le net nous a montré que de nombreuses pages ont été écrites sur le sujet.<br />
Nous ne saurions trop vous recommander la lecture de l'excellent article de Serge Tisseron (voir le pearltree plus bas) qui évoque en particulier un certain nombre de risques ou de mystifications possibles dans lesquelles il ne faudrait pas sombrer malgré l'intérêt évident de développer très tôt nos capacités d'empathie.<br />
<br />
<br />
<br /></div>
<iframe allowtransparency="true" height="413" src="http://www.pearltrees.com/prepaclasse/empathie/id12868671?embed=1" style="border: 0px;" width="560">Un concept à la mode ? <a href="http://www.pearltrees.com/prepaclasse/empathie/id12868671">l'empathie</a></iframe>
<br />
Trois entrées semblent intéressantes à explorer :<br />
la question personnelle et sociale<br />
la question éducative<br />
la question politique<br />
<br />
Ces trois thèmes pour l'homme, "animal social"par excellence de surcroît doté du langage, sont inter-reliés.<br />
Pour reconnaître à l'autre une place, une histoire propre et des émotions, il faut pouvoir apprendre à le reconnaître, c'est à dire être libre soi même sur son propre territoire intime, libre à la fois de créer des liens et de s'en émanciper.<br />
Il faut en quelque sorte pouvoir faire preuve d'auto-empathie et se place en situation de confort psychologique.<br />
Cela suppose à la fois d'avoir pu bénéficier de la confiance de ses parents et d'avoir senti sur soi des attentes positives.<br />
Dans notre Monde qui vit en accéléré et où chacun est invité régulièrement "à faire ses preuves", l'esprit de compétition est venu insidieusement faire de l'autre un ennemi : trouver et garder un emploi, être le gagnant du grand concours, soutenir une équipe...<br />
Le sport et la télévision renforcent sans cesse la compétition et pas en réalité l'effort sur soi, mais la compétition spectacle avec la mise en scène de l'élimination.<br />
Dans les réseaux sociaux, il s'agit d'arriver en tête en ayant le plus d'amis ou de "followers".<br />
Certains alors utilisent le levier de l'empathie à des fins personnelles et l'on peut craindre à juste titre des velléités de manipulation d'autrui.<br />
Comme le souligne par ailleurs Serge Tisseron, la société de l'information convoque sans cesse nos émotions pour des successions de drames devant lesquels nous nous sentons impuissants et ne pouvons que nous réfugier ou dans la tristesse, la dénonciation de scandales ou la désignation d'ennemis.<br />
Ce que nous voyons à la télévision, nous "<i>ne voulons pas de ça chez nous</i>".<br />
Bien que nous nous en délections... jusqu'à le rechercher dans les séries télévisées.<br />
Dans les campagnes revient "<i>la peur du loup</i>".<br />
Ailleurs, nous voyons des adolescents jouer sur des consoles à des jeux où il ne s'agit surtout pas d'épouser une noble cause mais en général d'échapper à des poursuivants, de se battre, de devenir le méchant, de tuer pour survivre et échapper à la police etc.<br />
Ces mêmes adolescents sont capables de passer des nuits entières sur Internet et de se placer en situation d'inconfort.<br />
Face au sentiment d'insécurité nous répondons par la géolocalisation et la vidéosurveillance.<br />
Nous cherchons sans cesse l'autre à la faute. La judiciarisation des relations, la plainte que ce soit devant le tribunal, l'administration ou le commerce deviennent des modes de communication fréquents et dont le coût économique et social est énorme.<br />
Développant un paradoxe dont nous sommes friands, nous pouvons dans le même temps décrire notre société comme individualiste et de consommation et cliver davantage nos relations (cf. les rapports entre les parents d'élèves et l'école).<br />
<br />
Bien que nous disposions de la bonne connaissance sur l'intérêt de développer l'empathie, alors que au cœur même des entreprises, les démarches prônant son développement se multiplient, la réalité est plus complexe.<br />
Responsabiliser les équipes de travail, c'est souvent fixer des objectifs en se lavant les mains quant aux moyens laissés pour y parvenir, c'est attendre leur réalisation traduite souvent en indicateurs froids à des dates toujours plus urgentes.<br />
<br />
En prenant garde à ce que le souci de transparence ne vienne pas nuire au respect de l'intimité de chacun, une éthique de l'empathie doit être développée... pas si simple.<br />
<br />
Sur la question éducative, l'estime de soi, le respect, la reconnaissance de la personne élève sont capitales.<br />
Une démarche soutenue par le mouvement "Roots of Empathy" (voir lien plus haut) vise plutôt qu'à le féliciter, à remercier l'élève de son apport.<br />
Nous percevons ici l'intérêt d'une évaluation voulant faire progresser tous les élèves et non à éliminer les plus faibles et les risques engendrés par des appréciations portant sur la personne.<br />
De la faute au droit à l'erreur, nous sommes passés à la possibilité, au droit pour l'élève "<i>d'essayer à l'école</i>" sans danger ni psychologique, ni moral, ni physique et surtout de rencontrer un maître accompagnateur en capacité de l'aider à reconnaître dans ses essais ce qu'il a réussi, de lui montrer l'objectif à atteindre et de définir avec lui des étapes progressives visant notamment à dévoiler tous les secrets liés aux apprentissages qu'ils tiennent à la compréhension que l'on peut avoir d'une notion en fonction de son âge, ou des difficultés inhérentes à la notion elle même.<br />
Cela suppose pour le maître de savoir reconnaître et accompagner les efforts, d'avoir des attentes positives (l'éducabilité) et de savoir "<i>refaire avec l'élève le chemin des apprentissages</i>".<br />
Empathie avec celui qui apprend, empathie nous dirions presque avec les objets d'apprentissage pour mieux les comprendre ...<br />
Nous pensons que l'élève confiant et compris apprend mieux et plus durablement.<br />
Et bien entendu cela suppose que par des pratiques simples et vivantes on puisse montrer l'intérêt de développer la confiance dans la classe entre pairs en particulier par l'entraide et la coopération.<br />
Apprendre à se mettre à la place d'autrui, apprendre à faire preuve de solidarité et voir qu'en retour on peut être aidé sans sombrer dans l'assistanat.<br />
Ceux dont le métier est d'enseigner ou d'écouter, ceux qui soignent... savent qu'il leur sera nécessaire un moment donné de pouvoir mettre à distance, être écoutés à leur tour...<br />
<br />
Enfin du point de vue politique, la distance entre les politiques et les citoyens est le reproche qui revient le plus. <i>"Ils ne peuvent nous comprendre</i>" et notamment parce qu'ils sont des privilégiés ou appartiennent au même monde étroit des grandes écoles...<br />
Le sentiment que le pouvoir politique cède à celui qui crie le plus fort ou manifeste est souvent exprimé...<br />
La confiance est très vite retirée et le sondage devient un instrument de défiance et presque de chantage...<br />
On observe qu'un certain nombre d'hommes politiques se crispent alors sur des positions où il s'agit de se démarquer d'autrui plutôt que de rechercher le consensus vu comme une forme de renoncement.<br />
Il existe pourtant un certain nombre de mouvements qui veulent promouvoir l'idée d'une démocratie participative où il s'agirait non pas de répondre à des questions fermées par référendum mais <b>de rechercher à travailler collectivement à la recherche concrète de solutions ...</b><br />
La mise en place d'une démocratie participative suppose que l'on s'en donne vraiment les moyens à la fois pour éviter un traitement fragmenté des problèmes et surtout que ne se développent des groupes de pressions disséminés... lesquels ne serviraient pas l'intérêt général.<br />
Il faudrait à la fois partager le pouvoir, apprendre à mieux se connaître dans sa réalité...<br />
Cela supposerait une démocratie de projet, une démocratie de contrat engageant tous les acteurs...<br />
<br />
De ses multiples dimensions, les champs d'exercice de l'empathie vue comme une démarche et surtout des apports qu'elle permet sont énormes.<br />
Comprendre, mobiliser, accompagner, mettre à distance, résoudre ensemble des problèmes en ne niant jamais leur dimension affective ...</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-29588457945476911592014-10-23T07:55:00.002+02:002014-10-23T07:55:18.676+02:00L'avenir à ceux qui essaient !<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
L'avenir appartient aux curieux, aux créatifs, aux bricoleurs, aux poètes et aux cuisiniers , à ceux qui cherchent, essaient et partagent !<br />
<br />
L'entrée dans le vingt et unième siècle avec son lot d'incertitudes, de peurs, conduit les dirigeants à n'avancer qu'à la petite godille. Le pilotage se fait à l'opinion et le sondage devient l'indicateur du tableau de bord.<br />
<br />
On dit "pragmatisme" pour rester dans la norme d'une doxa convenue faite pour ne pas toucher l'ordre établi.<br />
<br />
Les mutations sont irréversibles. Soit on tente de résister et ce sera douloureux, soit on ajuste sans projet réel en tentant d'éviter le pire (un peu comme on tenterait de colmater les fuites du Titanic), soit on s'empare du changement, on imagine autre chose, on change de logique, de paradigme, de stratégie et de façon de faire.<br />
<br />
Contrairement à ce que l'on voudrait encore nous faire croire, le pouvoir vertical est inefficace et souvent peut même être un frein au progrès.<br />
<br />
La mise en réseau, le partage, l'intelligence ajoutée que permet par exemple l'Internet favorisent une meilleure circulation de l'information, de la connaissance, permet de libérer les énergies en enrôlant de nombreux acteurs.<br />
<br />
Si la connaissance suppose de savoir être pointu dans son domaine, les progrès actuels de la science sont souvent spectaculaires dès lors que les cloisonnements tombent.<br />
Nombreux sont ceux à faire le lien entre le fonctionnement du cerveau et les réseaux numériques.<br />
<br />
La curiosité doit s'apprendre dès l'école.<br />
Elle n'est pas seulement vecteur de motivation, elle favorise la mémorisation mais au delà elle met l'intelligence en mouvement.<br />
Le bon maître est celui qui permet à l'élève de s'enthousiasmer en admirant aussi bien les merveilles de la nature, en découvrant l'oeuvre humaine à travers le temps, mais aussi la mécanique de la combinatoire en lecture, la construction de la conjugaison ou du nombre.<br />
La curiosité s'entretient si on laisse l'élève prendre de l'initiative, agir et essayer, observer et comparer, faire et refaire...<br />
<br />
La créativité n'est pas seulement le champ des artistes. Tout savoir faire s'exprime non seulement dans la capacité à reproduire, imiter mais chercher une variante, un mieux, une autre façon de procéder.<br />
L'innovation n'est pas vertueuse en elle- même mais elle invite à regarder les choses autrement.<br />
<br />
Cette curiosité active c'est la sérendipité qui permet de favoriser d'heureuses trouvailles qui n'existent ou ne se manifestent pas seulement du fait du hasard mais parce qu'on a crée les conditions de leur émergence et qu'on a su les voir en prenant le temps d'observer et de questionner .<br />
De nombreuses découvertes sont ainsi venues qui ont conduit à l' "Euréka" !<br />
<br />
Le bricoleur, c'est l'artisan dans son garage, son labo ou son atelier. Il conjugue la capacité de faire parfois avec peu de choses, de se centrer sur un problème qui peut sembler anecdotique ou minime mais aussi c'est celui qui va chercher un "truc" chez son voisin, associer des matériaux entre eux et progresser parfois par substitution , parce qu'il lui manque quelque chose, en remplaçant un élément par un autre et alors l'objet se transforme, une évolution est obtenue qui sera peut-être conservée ou rejetée après essai.<br />
<br />
Le poète n'est pas là pour enjoliver le Monde et pas plus pour apprendre à le prendre en patience et supporter l'injustice. Subversif par nature il ose l'impensable juxtaposition des mots. Il est épris de norme pour mieux la secouer mais surtout il projette la pensée et par la grâce de la métaphore élargit l'espace mental. Il peut aussi sans s'asservir à une doxa quelconque oser le mystique, oser le lien entre les hommes en dépassant les clivages, les classes ou les castes.<br />
Le poète ose avoir une vision pour l'homme qui lui permet de s'émanciper d'un destin prédéfini.<br />
La poésie devrait être mieux enseignée et pratiquée dans la Cité. Non pas institutionnalisée, mais chaque commune, chaque ville, devrait lui réserver des espaces, favoriser son éclosion, la défendre...<br />
<br />
Le cuisinier combine aussi et cherche la saveur : celle qu'on reconnait et relie au souvenir mais tout autant celle qui surprend et éveille les papilles.<br />
Chimie, alchimie, le cuisinier est le gardien du feu dont il doute toujours. Il sait l'importance du "bon produit" et la patience...<br />
<br />
Tous essaient et tous ont vocation à partager.<br />
<br />
Alors nous voyons bien que le politique se grandirait s'il permettait et stimulait la créativité, l'innovation, la recherche , l'intelligence ajoutée.<br />
<br />
On pourrait le faire mieux à l'école et à l'Université, dans les entreprises et même à Pôle emploi où l'on pourrait réunir les chômeurs pour leur permettre d'essayer des pistes nouvelles, de monter des projets... tout en enrichissant leurs connaissances dans des domaines plus larges que ceux liés à leur strict métier.<br />
<br />
Cela supposerait aussi que la formation permanente devienne un axe majeur des politiques publiques, soit proposée à chacun tout au long de la vie : pouvoir se former à tout âge et accéder à la connaissance mais aussi partager son expérience car nous nous privons souvent de ce savoir acquis tout au long d'une vie professionnelle ...<br />
Les écoles devraient ainsi être ouvertes après l'école, non pas pour faire refaire des "activités" aux petits qui ont déjà eu de longues journées mais pour développer des lieux de rencontre et de savoir partagé.<br />
<br />
Bien entendu, cela suppose une vision de la Société fondée sur la coopération plutôt que la compétition.<br />
<br />
Il reste donc à convaincre que de nouveaux modèles sont à construire, loin de la fuite en avant que suppose la recherche de la croissance à tout prix mais plutôt dans des approches plus équilibrées où la satisfaction des besoins passera par la réparation, le recyclage et l'amélioration plutôt que l'obsolescence programmée et la création de produits jetables que seule la publicité rend indispensables...<br />
<br />
Démultiplier pour relocaliser l'activité en osant s'appuyer sur une économie numérique permettant de déconcentrer l'activité et de mieux mailler un territoire marqué par des zones de forte concentration urbaine invivables et des déserts où l'inconfort peut vite être un obstacle...<br />
<br />
Oui, le politique est à convaincre - il a peur de perdre son pouvoir car il sent bien que l'avenir passera aussi par le partage réel du pouvoir - mais déjà ici et là des initiatives s'expriment et l'enthousiasme qu'elles génèrent, la dynamique qu'elles engagent ne demandent qu'à prendre de l'ampleur...<br />
<br />
Dès lors que les acteurs concernés en seront eux - mêmes convaincus... alors, d'autres viendront !<br />
De ces essais, il reste à faire projet !</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-59817740796614541142014-10-19T15:16:00.001+02:002014-10-19T15:26:36.080+02:00en route pour le 21ème siécle ?<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
On nous a longtemps parlé de l'incertitude.<br />
Toutes les questions sont posées et perdurent, y compris celles liées à l'avenir de la planète et de l'espèce humaine.<br />
<br />
Aujourd'hui la lecture du changement est devenue hautement complexe.<br />
Nous avions une vision de nos Sociétés probablement réductrice qui s'accrochait à des fondamentaux "identitaires".<br />
<br />
L'organisation des Etats, qu'ils instillent peu ou pas de démocratie, restait fondée sur une vision pyramidale et un pouvoir descendant.<br />
Il en va de même du monde de l'entreprise et l'on peut faire l'hypothèse qu'un grand nombre de difficultés économiques sont liées à l'incapacité de se départir de modèles devenus inefficaces.<br />
<br />
Aujourd'hui, coexistent des systèmes hérités et de nouvelles approches, qu'elles se structurent spontanément ou qu'elles naissent de stratégies clairement orientées.<br />
Par exemple, nous voyons se développer une approche horizontale où des nœuds de réflexion, d'information partagée, d'interactions puis de décisions permettent d'agir localement et concrètement en se libérant de la contrainte verticale.<br />
Ces modèles fonctionnent aussi bien dans la recherche universitaire, au sein de l'entreprise ou de mouvements de pensée. L'Internet y contribue largement et favorise une intelligence symbiotique chère à J de Rosnay.<br />
<br />
Il serait naïf de croire que la revendication du pragmatisme garantirait d'éviter erreurs, échecs et dérives liées à la question du pouvoir ou de l'emprise des uns sur autrui...<br />
<br />
Il existe un exercice du pouvoir apparent et visible qui n'est souvent qu'un leurre ou reste faible dès lors que l'on considère le poids et l'omniprésence de pouvoirs moins apparents qui s'incarnent aussi bien dans de grands monopoles que la création artificielle de besoins qui asservissent les individus mais aussi dans la résistance des systèmes à l'évolution (que cela tienne des corporatismes, du refus de changer par crainte ou par défiance...)<br />
<br />
Il ne s'agit pas ici d'un grand complot mais seulement d'une organisation objective au service du profit immédiat de quelques uns ou un réflexe de protection à court ou moyens termes d'acquis...<br />
<br />
Pour éviter qu'une structuration en nodules horizontaux n'aboutisse à une déstructuration pure et simple de ce que d'aucuns décrivent comme nos modèles sociaux, la référence à un corps de valeurs explicite et exigeant est nécessaire.<br />
<br />
Ces valeurs qui doivent être questionnées, peuvent renvoyer à une couleur de pensée qui sera un moment "clivante" entre les individus.<br />
On perçoit une certaine évolution de pratiques participatives qui fait évoluer la démocratie d'une vision majoritaire (il faut 50% des voix plus une au moins) à la recherche large du consensus (conférences de consensus, recherches d'accords partagés...).<br />
Si la première approche a le mérite d'aider à trancher, elle peut par une vision binaire créer d'emblée de la déception. La seconde approche engage à la négociation et suppose une véritable maturité citoyenne : il faut pour progresser accepter de renoncer... à la condition de pouvoir mesurer une avancée par ailleurs ("donnant - donnant, gagnant - gagnant " disaient certains ).<br />
<br />
Se prétendre "pragmatique" ou "réaliste" peut renvoyer en réalité à l'incapacité d'imaginer de nouveaux modèles, de nouvelles façons de faire.<br />
Le pragmatisme peut devenir un dogme, une doxa sans réflexion.<br />
<br />
La dignité de l'autre, la coopération, le respect absolu de chacun supposent de placer l'exigence éthique au cœur.<br />
La démocratie cognitive suppose de poser des règles éthiques fortes avec de multiples gardes-fous et d'exigences qui permettent de laisser de côté la compétition individuelle pour lui préférer la résolution de problèmes ou de défis collectifs qui peuvent devenir des projets mobilisateurs.<br />
<br />
La nécessaire transparence et la responsabilisation ne doivent pas non plus nuire à la liberté intime.<br />
Si l'on pose le postulat que le conformisme et le manque d'inventivité ou de créativité censurent nos capacités d'adaptation, nous devons éviter de "géolocaliser" l'intime.<br />
<br />
Nous devons relier, inviter à la coopération, faire de l'intelligence ajoutée, nous inscrire dans une dynamique de confiance.<br />
La confiance ne se décrète pas, mais elle doit être posée comme on donne les clés, le pouvoir d'agir.<br />
<br />
Le 21ème siècle engage à une société de la coopération plutôt que de la compétition, une société de la responsabilisation plutôt que de consommation, une société d'innovation où l'idée de mouvement et de mobilité est intégrée tout en garantissant une sécurisation de chaque parcours individuel (revenu personnel garanti ? ), une société de la connaissance qui ne vise pas à sélectionner mais à permettre à chacun d'apprendre à tout âge, d'échanger, de dépasser les cloisonnements ...<br />
<br />
Il nous faudra trouver les occasions d'accueillir et relier mais laisser chacun imaginer son propre chemin en l'autorisant à s'émanciper d'un destin, d'une origine ou d'une culture...<br />
<br />
Une société rationnelle, éclairée par l'esprit critique qui ne confonde pas la personne avec ses actes et qui se montre capable d'enrôler chacun dans l'histoire collective...<br />
<br />
liens :<br />
<a href="http://www.boostzone.fr/2011/10/la-hierarchie-horizontale-changement-majeur-dans-les-organisations/">http://www.boostzone.fr/2011/10/la-hierarchie-horizontale-changement-majeur-dans-les-organisations/</a><br />
<br />
<a href="http://www.pascal-gaillard.fr/?p=940">http://www.pascal-gaillard.fr/?p=940</a><br />
<br />
<a href="http://www.lenouveleconomiste.fr/lesdossiers/du-pyramidal-a-lhorizontal-9165/">http://www.lenouveleconomiste.fr/lesdossiers/du-pyramidal-a-lhorizontal-9165/</a><br />
<br />
<a href="http://diktacratie.com/vers-un-pouvoir-horizontal/">http://diktacratie.com/vers-un-pouvoir-horizontal/</a><br />
<br />
<br />
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-29480760148340534722014-09-27T07:43:00.002+02:002014-09-27T07:43:43.328+02:00l'auto-oppression<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Ça râle, ça proteste, ça dénigre, ça conspue, ça crie au scandale et pousse des cris d’orfraie à la moindre velléité de réformette... mais ça ne se révolte pas.<br />
<br />
Les descentes dans la rue ne demandent que "de renoncer à" et l'on ne propose guère...<br />
<br />
On fait des marches blanches, mais on ne sait plus faire acte de solidarité dans le simple quotidien.<br />
<br />
Chacun dans sa chacunière pense doctement ce que lui dictent les sondages.<br />
On consomme.<br />
On attend que service soit rendu et au plus vite.<br />
On dénigre le service public mais on ne veut pas payer d'impôt.<br />
On a confiance en rien ni personne...<br />
On a peur des terroristes mais cela fait un ennemi de plus pour nourrir la détestation.<br />
On a mal au siècle mais on veut ignorer l'Histoire.<br />
On réagit sur le vif mais on passe vite à la page suivante, on ne s'attarde pas, on ne projette plus, on trouve même des excuses dans l'incertitude pour laisser faire ou laisser dire à notre place les pires mots pour occuper l'espace de notre vacuité désespérée.<br />
<br />
On est "petits propriétaires" et notre opinion se forge aux lieux communs du Scandale.<br />
<br />
Les chefs d'Etat qui ne peuvent plus décréter la mobilisation générale comme en 14, organisent au bout du Monde des guerres par procuration où meurent de vrais hommes, comme de vrais morceaux de fruits dans un yaourt, on manifeste un peu, on pleure vaguement puis on passe à autre chose...<br />
<br />
Un vieux Monde qui ne finit pas de finir et de fondre sous le réchauffement climatique.<br />
Mais tout cela ne semble pas assez grave, nous avons besoin d'aller dans le mur peut-être pour réagir.<br />
Nous sommes si vieux dans ce monde déjà périmé.<br />
<br />
Des drones passent au dessus de nos têtes.<br />
Tout nous piste en puces électroniques, en géolocalisation...<br />
<br />
Les réseaux diffusent horizontalement un savoir que seuls les experts savent trier.<br />
Nos enfants s'insultent sur Internet et l'on utilise Facebook pour la pire loi du Talion.<br />
<br />
Sur ce fumier de notre découragement les petits fascistes ordinaires prospèrent.<br />
Ils dénient le droit d'être à celui qui ne se conforme pas à la prétendue tradition.<br />
<br />
Plus que jamais en interaction inter-reliés dans une sorte de vaste dépression Mondiale, si demain nous retrouvions l’enthousiasme pourrait-il être autre chose que le fruit manipulé par une vaste campagne conjointe de Coca-Cola et de Mac Donald ?<br />
<br />
Nous avons bâillonné les poètes.<br />
Même les écrivains s'emmerdent dans leurs propres romans.<br />
<br />
Etre heureux serait suspect.<br />
<br />
Et ça picole, ça fume, ça brûle des joints sous le nez de la police qui pose des radars sur les autoroutes où nous continuons de foncer en critiquant ces radars qui ne nous laissent même plus nous tuer librement et mettre un peu de sang et de sensations dans la tôle froissée.<br />
<br />
Nous le voyons bien que ce monde ne va pas, mais nous n'osons pas encore imaginer autre chose, encore moins reprendre la main.<br />
Nous avons peur de la réaction des autres mais plus encore de ce que nous serions capables de faire, si demain nous osions sortir du prêt à penser et de l'auto-oppression où nous nous évertuons à rester...<br />
<br />
Ce qui nous fait une excuse.<br />
Cela fait tellement de bien de pouvoir se plaindre !<br />
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-23391051457324211562014-08-24T11:49:00.003+02:002014-08-24T18:34:55.346+02:00le langage de vérité <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Antienne traditionnelle de nombre de premiers ministres (on se souvient de Raymond Barre puis aujourd'hui de Manuel Valls... mais certainement divers premiers ministres ont-ils repris cette formule de Bérégovoy à Fillon... ), il s'agirait "<b><i>à présent</i></b>" de "<b><i><u>parler un langage de vérité aux français".</u></i></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><i><u><br /></u></i></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Outre le fait qu'annoncer cela c'est prendre le risque de scier la branche sur laquelle on est assis et discréditer davantage le langage des politiques en laissant à penser qu'avant on ne la disait pas cette fameuse vérité, ce concept de "langage de vérité" pose plusieurs problèmes : </div>
<div style="text-align: justify;">
-<b> la vérité "ne serait pas bonne à dire"</b> ("le premier qui dit la vérité sera exécuté"disait la chanson). </div>
<div style="text-align: justify;">
Il est vrai que celui qui osa dire que la terre n'était peut-être pas plate le paya cher...</div>
<div style="text-align: justify;">
Quoi ? <b>La vérité serait donc toujours mauvaise , déplaisante, supposerait des sacrifices</b>? </div>
<div style="text-align: justify;">
Pourtant, si l'on est un rien rationnel, la vérité est bonne : si on n'avait pas compris la nécessité de chasser les microbes invisibles par une bonne hygiène, l'espérance de vie n'aurait pas progressé...</div>
<div style="text-align: justify;">
Oui, mais me direz-vous <b>toute "bonne découverte" à son revers</b>. Nous avons su protéger nos plantes et obtenir des récoltes abondantes grâce aux pesticides... mais nous avons compris un peu tard leur danger pour l'environnement. </div>
<div style="text-align: justify;">
Mille exemples nous montreront que des progrès, des avancées ont des conséquences parfois graves. On a d'ailleurs ainsi inventé "le principe de précaution" haute démagogie réductrice. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est donc que<b> la vision binaire du Monde n'est pas la bonne.</b> </div>
<div style="text-align: justify;">
Dès lors qu'on vous propose <b>"une solution efficace et simple"</b> , méfiez-vous, c'est le risque d'un projet totalitaire. </div>
<div style="text-align: justify;">
La science justement nous a montré qu'<b>une vérité est provisoire</b>. </div>
<div style="text-align: justify;">
Prétendre parler un langage de vérité lundi, c'est déjà mentir mardi. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cela ne veut pas dire que tout ne serait qu'incertitude et qu'il ne serait plus possible d'être sûr de ce qui est mais cela veut dire que l'<b>on ne peut aborder un problème ou une situation sans l'embrasser dans sa complexité, une complexité en mouvement... </b></div>
<div style="text-align: justify;">
Dire la vérité en la présentant de façon descendante comme une doxa, c'est s'opposer à la contradiction rapide d'un qui "saura mieux"et se condamner à foncer droit dans le mur. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le Doute est au cœur même des religions. <b>La première violence de l'intégrisme, c'est qu'il veut interdire à l'homme de douter, le droit de questionner.</b> ("<i>Les questions sont pour l'homme, les ciseaux pour les roses"</i> disait Marc Alyn). </div>
<div style="text-align: justify;">
Dire "je sais" pour un ministre et se prétendre "<i>courageux de le dire</i>", ce n'est en réalité bien souvent que <b>préparer au renoncement</b>. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La logique terrible du gouvernement actuel, c'est de laisser penser implicitement que la vérité serait "à droite" (et la droite de piailler "<i>on avait bien raison !</i>" elle qui n'a fait que la même chose, c'est à dire augmenter les déficits et favoriser les catégories aisées) et que c'est lorsqu'on aura répondu aux exigences du système économique actuel, que l'on se sera plié à ses règles, que l'on pourra, <i>peut-être</i>, avec prudence, envisager des avancées sociales...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Seule une très grande crise comme la sortie de la guerre ou la suite de Mai 68, ont permis soudainement de "secouer le cocotier" et d'oser inventer la sécurité sociale ou l'augmentation du salaire minimum alors que nombre de doctes économistes disaient que ce serait folie... et pourtant cela fut fait et l'économie "capitaliste" en tira en réalité bénéfice...</div>
<div style="text-align: justify;">
On se dit que la guerre de 14 fut aussi une façon (sinistre) "<i>par une bonne guerre"</i> de faire redémarrer un système bloqué et incapable de passer "<i>au vingtième siècle</i>".</div>
<div style="text-align: justify;">
Libération et avancée sur bien des points, Mai 68 renforça toutefois un système économique libéral qui reste aujourd'hui fort en apparence, fort sur le court terme du profit immédiat au risque d'allumer ici et là des conflits économiques et militaires divers... qui peut-être dépasseront ce système lui-même le jour où il ne saura plus les réguler...</div>
<div style="text-align: justify;">
Prétendre "dire la vérité", c'est renoncer à changer le Monde et tenter de sauver les meubles...</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais les meubles de qui ? </div>
<div style="text-align: justify;">
Un grand nombre de vérités sont connues qui depuis longtemps auraient dû nous inviter à changer de logiciel et de paradigme au lieu de continuer à foncer droit dans le Mur avec notre TGV déglingué. </div>
<div style="text-align: justify;">
Toutefois, <b>méfions nous de celles et ceux qui faisant amalgames et raccourcis ont tôt fait de désigner des coupables et proposent des solutions miracles.</b> Nous n'avons pas besoin de totalitarisme ni de repli ni de revenir à des modèles qui n'ont en réalité pas marché et surtout ne répondent en rien aux évolutions du Monde... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Autre problème, c'est qu'une vérité non partagée, à laquelle on ne répond que par un bricolage incompréhensible de mesures techniques ne fait que nourrir un mécontentement multiforme. </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Une démocratie vivante et qui grandit et qui se dit informée, doit permettre aux citoyens de s'exprimer vraiment au delà du bulletin de vote. Les citoyens doivent pouvoir être responsabilisés et associés vraiment aux changements. Des "états généraux" suivis par des conférences de consensus, </b>mais aussi le droit à l'expérimentation constitueraient quelques uns des éléments d'une démarche participative face à laquelle les professionnels de la politique restent toujours timorés. </div>
<div style="text-align: justify;">
Mais il faut aller travailler avec tous les citoyens. Y compris ceux qui ont tourné le dos à la politique ! Y compris les jeunes ! </div>
<div style="text-align: justify;">
Que sont ces politiques qui ont peur du peuple ou qui l'invoquent comme s'il n'avait qu'une tête pensant comme eux ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dès lors qu'on observe comment localement certains acteurs s'essaient à la recherche de solutions innovantes prenant souvent appui sur la coopération et la solidarité -donc des valeurs humanistes et de progrès social- , on se dit que le rôle de l'Etat devrait être de soutenir ces initiatives et de permettre d'ailleurs d'anticiper avant la catastrophe. </div>
<div style="text-align: justify;">
Est-il mieux de subventionner le travail quitte à le partager plus ponctuellement et favoriser la formation au sein de l'entreprise ou de subventionner le chômeur qui "ne fait plus rien" ? </div>
<div style="text-align: justify;">
Si les services de l'Etat semblent défaillant, est-il mieux de "privatiser" et les condamner en créant de la compétition avec des logiques de rentabilité à court terme ou de choisir de développer la coopération et l'efficacité en donnant à ce pays une ossature et une structure forte au service de tous .. donc du tissu économique ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La langage de vérité en politique, posé comme il l'est aujourd'hui, verrouille la pensée et l'imagination. Il ne s'agit pas de mentir mais de proposer une démarche, d'oser un projet structurant associant les énergies et les citoyens. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le langage de sinistrose, l'appel aux sacrifices... tout cela ne mène à rien.</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>La vérité est ailleurs, elle est mouvement, la vérité doit chercher à comprendre et partager...</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Faute de quoi elle devient mensonge. </b></div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-81339418379661567002014-08-17T11:37:00.001+02:002014-08-17T11:37:13.277+02:00l'information à la télévision (publique)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Une récente et brève prise de bec sur Twitter avec un rédacteur en chef adjoint d'une grande chaîne publique nous opposait à propos de la diffusion au "13 heures" d'un énième reportage relatif à <i>la météo de l'été vécue par les français.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour ce rédacteur en chef, le sujet partagé par "<i>des millions de français</i>" méritait un reportage... </div>
<div style="text-align: justify;">
Pas de canicule, pas de neige au mois d'août non... juste un relatif manque de soleil... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous lui opposions qu'aucune information particulière n'était cependant apportée dans ce long déroulé de lieux communs égrenés au fil de témoignages recueillis sur "le vif". Sachant que du temps de reportage ce sont aussi des moyens et de l'argent... nous pensions avoir le droit d'exprimer une critique. Mal nous en a pris et notre contradicteur se montrait vite cinglant (on n'ose imaginer comment il réagit à la critique au sein de son équipe...).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il nous semble toujours que d'autres informations plus graves mêmes si plus confidentielles, auraient justement mérité que des journalistes de service public osent les porter à la connaissance du grand public. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il y a une double responsabilité dans la diffusion de reportages "lénifiants" sur des sujets de type marronnier ou "hautement consensuels" : d'une part on contribue à l'abaissement de l'esprit critique et surtout on produit un effet de "masque" même s'il faut se prévenir de tomber dans le "on nous cache tout, on ne nous dit rien". </div>
<div style="text-align: justify;">
Si l'on ne peut parler de "complot objectif" visant au formatage des esprits, c'est plutôt d'une nouvelle forme de renoncement au journalisme de combat et d'investigation dont il s'agit. On cède au commerce "parce qu'il faut bien vivre". C'est la peur qui gouverne. Ici aussi.</div>
<div style="text-align: justify;">
Toutes proportions gardées, c'est une doxa identique à celle employée lorsqu'on parle d'économie où c'est le conformisme qui commande.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous comprenons le contexte complexe "du journal télévisé de service public généraliste" hautement confronté à la concurrence du privé. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il est clair que l'Etat n'offre pas cet espace de liberté dont une rédaction aurait besoin : un espace qui veillerait avec éthique à s'ouvrir aux opinions les plus diverses et pas seulement celles prétendument portées par les sondages, un espace où le journaliste aurait le droit d'exprimer un point de vue et l'obligation de voir ce point de vue confronté à un autre, un espace où la fonction de contre-pouvoir s'exercerait mais en intégrant l'idée que tout pouvoir mérite à son tour d'être mis en question pourvu qu'on permette une argumentation étayée et rationalisée...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'investigation, la recherche de la vérité, le démontage de préjugés, la possibilité de porter un "autre regard", de construire une autre hiérarchie de l'information que celle voulue par les grandes agences de Presse ou la concurrence commerciale, d'innover et d'être créatif sans laisser croire que cela serait réservé au "Happy-few" qui regarde Arte... tout cela constituerait une feuille de route ambitieuse et courageuse dont hélas nous sommes loin. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce sont, on le sait aujourd'hui, d'autres médias qui débusquent les vrais loups ou les "affaires"... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
D'aucuns nous dirons que c'est "un combat perdu d'avance"... On se souvient avec émotion du temps limité où après 81, le journal télévisé s'essayait à faire parler les français à propos des "grands problèmes", de l'époque où Bernard Langlois osait des éditoriaux acides, où Hervé Claude ou Bernard Rapp mais aussi Cristine Ockrent sortaient quelque peu des sentiers battus... On ne les laissa pas si longtemps parler où ils "se rangèrent" par eux-mêmes et on leur substitua ces présentateurs aseptisés, convenus, modèles "gendre idéal bien coiffé" ou "très belle femme osant des décolletés" pour "lire" un déroulé de prompteur substituable en réalité aux grandes chaînes commerciales. </div>
<div style="text-align: justify;">
Même Yves Mourousi qui secoua quelque peu le cocotier paraitrait aujourd'hui un dangereux révolutionnaire. </div>
<div style="text-align: justify;">
Elise Lucet a appris a tourner sept fois sa langue dans sa sa bouche et reste contenue dans des rôles en deçà de ce qu'elle pourrait donner notamment en matière d'investigation...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sont remontés jusqu'à nous, bien que timides car craignant une hiérarchie très réactive, quelques témoignages de jeunes journalistes priés de "rester dans les clous" ou de rapporter du "sensationnel" qui fasse du bruit...mais "faire du bruit" (du chiffre) ce n'est pas approfondir un sujet... et l'on passe vite à l'actualité suivante...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La question est complexe, ne tient pas seulement en réalité aux "vedettes du petit écran", les médias ont changé... tout cela nous l'entendons... mais alors pourquoi le "sacro-saint journal" reste-t-il à ce point un rite immuable et peu à peu vidé de sel et sens réel ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On voit d'ailleurs le succès des journaux courts qui sur certaine chaîne privée en disent aussi long en quinze minutes que le vingt-heures en trente ou quarante... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Peu à peu, nous allons chercher "ailleurs" la vraie source d'information novatrice et originale...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais ...</div>
<div style="text-align: justify;">
En faisant le pari qu'il convient de se plier au plus grand dénominateur commun imposé par les grandes chaines privées, en veillant à ne déplaire ni aux annonceurs ni aux attentes supposées du grand public, le journalisme devient une activité commerciale comme une autre et perd ainsi de sa force.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le journal télévisé est devenu pour l'information ce que la restauration rapide est à la gastronomie... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La question n'est pas de censurer ou de dire à une équipe de journalistes ce qu'ils doivent faire, mais au contraire de libérer les talents, de redonner un peu plus de démocratie et d'inventivité au choix des lignes éditoriales...</div>
<div style="text-align: justify;">
On pourrait commencer par oxygéner les contenus, les mises en forme... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il y a là une responsabilité "politique" à exercer.</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-63625408829468096282014-08-11T08:49:00.001+02:002014-08-11T08:49:24.195+02:00de l'enthousiasme matinal ? <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<span style="background-color: white; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">"Soyons le changement que nous voulons voir dans le Monde" prête-t-on à Gandhi.</span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">La citation est connue et souvent<a href="http://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/soyons-le-changement-que-nous-voulons-voir-dans-le-monde_854046.html" target="_blank"> reprise</a>.</span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">Elle pose à la fois le postulat de l'action, de l'engagement mais invite surtout chacun à accepter de lever ses propres barrières intérieures avec soi et les autres, avec ses représentations et ses jugements...</span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">Etre le Monde et dans le Monde, faire alliance non pas "contre" mais "pour", ne pas confondre les actes et les personnes, se donner toujours la chance de la résilience, l'audace de l'enthousiasme pondéré par une éthique attentive qui ne soit pas le principe de précaution d'un citoyen-consommateur timoré mais une attention à la conséquence sur le long terme d'un choix, d'un geste...</span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">Notre contribution au Monde ne consiste pas seulement à venir porter notre touche de couleur à un tableau qui serait figé. Tout est en mouvement et notre compréhension et notre savoir et les relations qui nous animent. Des accidents surviennent dont notre intuition nous dit qu'ils étaient souvent prévisibles et parfois pas inutiles mais nous ne devons pas seulement animer nos actions en réponse à l'insécurité réelle ou alimentée...</span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">Ne pas bouger c'est agir mais engendrer souvent encore un peu plus de souffrance.</span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">Uniformes de la pensée, uniformes portés dans la vie, notre première recherche peut-être de nous éviter des situations d'inconfort. </span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">La première tentation peut être la procrastination, le repli sur soi, le confort personnel à courte vue. </span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">Chacun voit bien alors le risque de s'enferrer dans l'égoïsme ou de devenir esclave de ses addictions.</span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Tenter de se libérer d'une addiction par la privation, c'est se punir une deuxième fois.Il faut donc à la fois revendiquer une différence, oser se libérer par un choix qui ouvre une nouvelle liberté.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">"Je refuse ce verre d'alcool de plus que tu me donnes, pour le plaisir que j'aurai à rester maître de moi même, pouvoir prendre le volant sans danger et vous raccompagner..."</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Aucune doxa ou jugement par là. </span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">"Je suis insatisfait de l'information des grands médias", j'irai donc explorer ailleurs d'autres sources, d'autres réseaux et conservant mon droit de changer d'avis, j'oserai tenter de comprendre simplement en regardant autrement, en faisant preuve d'empathie mais sans m'oublier, sans oublier l'égale dignité due à chacun dont à ma propre personne...</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Nombre de difficultés que nous vivons, nous en connaissons les causes. Notre navigation dans la vie, dans notre travail, nos relations reste souvent gouvernée parce que nous pensons que les autres attendent de nous plutôt que par ce que nous pensons bon et pertinent. Dans la partition obligée, ce qui pourrait sembler la contrainte, il nous faut trouver des espaces pour y créer notre propre tonalité, non par souci d'être original, mais pour exercer une complémentarité ... laquelle suppose de composer avec notre environnement.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Pour aller vers le changement, il nous faut d'abord refuser le conflit avec nous-même, la mise en inconfort et oser aller repérer ces petites causes dans notre habitus qui viennent gâcher notre dynamique, notre aptitude au jeu et à la rencontre.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Il s'agit souvent d'être pionnier de notre propre territoire, de faire la reconquête de notre temps, de nos liens, agir dans le présent mais avec un projet devant, un projet offert au partage... ce qui supposera d'accepter que ce projet bouge et avance grâce à l'apport des uns et des autres.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Cette posture, cette couleur donnée à notre vie, cette dynamique généreuse ne doit pas se laisser dévorer ou consommer par les autres, mais s'affirmer sans s'opposer, avec assertivité sans volonté de compétition ou de recherche de pouvoir personnel.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Si je me mets en compétition avec autrui, c'est que je cherche la perte d'autrui à moyen terme et que je programme ma propre perte à plus long terme.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"> Il nous faut passer d'une logique d'apparent propriétaire, à la logique d'un locataire du bien commun même si je reste propriétaire absolu de ma dignité, de mon intimité et de ma pensée, je ne m'appartiens que parce que je vis dans un espace partagé et relié à la vie.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Souvent nous prétendons convaincre autrui sans l'être encore nous même.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Ou bien nous allons nous flatter aux cercles de ceux qui paraissent nous ressembler le plus.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Qui se pense en "communauté" renonce souvent à la chance et au risque de sa liberté propre.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Changer, innover, une machine nécessaire à ne pas se laisser dévorer par des petites et grandes causes néfastes. </span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Bien sûr, il faudra toujours repeindre et enlever la poussière, souvent même construire de nouvelles maisons... les mots eux-mêmes se transforment et nous transforment. </span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Nous cherchons le chef d'oeuvre mais en attendant l'artisanat donne une esthétique indispensable à notre vie.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">La découverte transforme notre vision mais seulement provisoirement. </span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Mon chien sait des choses sur moi que j'ignore mais je ne lui demande pas d'être autre qu'un allié du monde vivant et je sais bien que je suis plus responsable de lui qu'il ne l'est de moi, même s'il veille sur la maison. </span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">J'accepte par avance que mon enfant ne me ressemble pas et s'émancipe de ma vision, de mes goûts...</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Je m'autorise à m'étonner, à admirer, à m'enthousiasmer, à me laisser porter par l'inspiration même si je sais bien qu'avec toute la sérendipité du Monde, la surprise, LA découverte ne vient pas tous les matins. </span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Mais je veux rester éveillé pour ne pas la louper lorsqu'elle viendra...</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">L'incertitude n'est plus une peur mais une vigilance sur mes propres certitudes.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">La vie est par essence changement. Qui en observe les manifestations ne peut être qu'admiratif même si l'on ne sait toujours pas ce que l'on doit au hasard... même si l'on est bien réticent à enfermer l'hypothèse d'un Dieu dans le cadre restreint d'une doxa ou d'une religion... cette intuition, ce ressenti indicible, cet instinct intime et partagé, nous le ressentons tous... la fraternité n'est pas que notre volonté de survivre et l'amour de nous reproduire... Tout cela va bien au delà.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">La chance de l'Homme c'est qu'il lui est toujours possible de recommencer... tant qu'il restera plusieurs hommes et sans forcément attendre les douloureuses catastrophes pour se mobiliser. Homme qui en sait bien plus long qu'il ne veut le faire croire sur les causes des difficultés humaines...</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;">Enthousiaste et lucide, c'est possible !</span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-69292160004584905242014-07-26T07:31:00.003+02:002014-07-26T07:43:06.434+02:00Crise et mutation, catastrophisme et scandale contre créativité et éthique de la compréhension<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
"Nous sommes en train de sortir de la crise, mais cela reste encore fragile..." Il me semble résumer ici approximativement l'expression récente du Président de la République tentant à la fois un langage de vérité et de rassurer les troupes... c'est à dire la Société française dans ses diverses composantes.</div>
<div style="text-align: justify;">
Vouloir rassurer ? </div>
<div style="text-align: justify;">
C'est donc qu'il y aurait matière à s'inquiéter. <i>"Quand il y a un flou c'est qu'il y a un loup"</i> lançait hier une candidate à la primaire socialiste... ajoutant un rien de soupçon et d'inquiétude.</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Vouloir rassurer peut inquiéter. </b></div>
<div style="text-align: justify;">
Tenter un langage de vérité est un exercice bien périlleux si l'on n'intègre pas <b>la complexité et la subjectivité au propos. </b></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce qui est mauvais peut être utile à une prise de conscience future qui pourra être source d'un progrès, lequel contiendra à son tour des éléments positifs et négatifs...</div>
<div style="text-align: justify;">
Prétendre que l'on sortirait de la crise en laissant entrevoir une perspective de stabilisation alors que nous ne sommes qu'au début de mutations profondes c'est risquer de décevoir celles et ceux qui ne s'y retrouveront pas surtout si nous cherchons un bénéfice immédiat ou un avantage "sonnant et trébuchant"...</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Ainsi l'antienne de la "compétitivité" ou de "la restitution du pouvoir d'achat" sont des leurres dangereux dès lors que l'on s'obstine à ne pas vouloir changer de logique </b>et que nous nous enferrons dans la société de consommation qui ne vise pas à répondre à nos besoins mais à nous faire consommer pour consommer... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>La question n'est pas de "faire des économies" ou de "vouloir réduire à tout prix le train de vie de l'Etat", mais du projet, de ce que nous attendons du rôle de l'Etat à la fois dans sa capacité à porter des infrastructures permettant de développer l'activité humaine et dans sa capacité à compenser les inégalités ou les accidents humains de façon à favoriser l'inclusion de chacun dans la Société.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Loin des valeurs ou de l'esquisse d'un projet auquel il ne se résout pas , l'homme politique joue tour à tour les Cassandre ou les voyants, cherchant à <i>"restaurer la confiance" </i>c'est à dire en langage moderne à susciter l'adhésion des médias et des sondages plus particulièrement dans la perspective première de se maintenir au pouvoir jusqu'à la prochaine échéance...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors tout cela forcément engendre de graves déceptions et d'aucuns vont y chercher le renforcement de leurs postures et de leurs convictions tant<b> il est confortable en apparence de voir les choses de façon binaire en reportant la faute sur autrui.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
Le scandale, les affaires... tout cela fait du bruit et évite d'aller s'interroger au fond sur ce qui bouge vraiment dans un Monde plus inter-relié que jamais dont les centres géopolitiques et économiques bougent et s'entrechoquent sans cesse.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Monde où les machines savent de plus en plus se substituer au geste humain pour produire et ou pourtant,, portés par un réflexe humain nous continuons de "chercher de l'emploi productif" alors que de plus en plus travailler visera à penser, accompagner, nous entraider, commander les machines et leur évolution en visant à la fois à préserver nos ressources, gagner en efficience et en "qualité de vie".<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Permettre de bien manger ou produire beaucoup de nourriture à bas prix pour augmenter les bénéfices ? </div>
<div style="text-align: justify;">
Manger à tout moment tout type de fruits importés dans les pires conditions et pour une qualité finalement décevante ou s'attacher à produire bien et consommer en proximité ?<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Nous connaissons en réalité la réponse d'un "bien vivre" (et même d'un "bien vivre ensemble") qui dépasse largement l'objectif du confort personnel à court terme.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La question n'est pas de jouer avec la crise et d'ailleurs d'en faire une sorte de monstre invisible qui devrait commander et réguler toute notre action. En ce sens<b> la crise exerce une vraie dictature </b>nous invitant à des "efforts" qui demandent de différer nos attentes supposées, l'espoir d'un progrès matériel etc. La crise nous laisse croire qu'il faudrait "<i>attendre des jours meilleurs</i>" ... mais on ne nous propose pas de changer de modèle ou de penser autrement. Il faudrait tenir en attendant le prochain épisode , la catastrophe ou l'accident, comme un tsunami dont on ne sait d'où il pourrait alors surgir...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les médias malgré eux et faisant commerce d'image, renforcent souvent cette perception d'événements présentés à "grands traits", de catastrophes, d'accidents qui font le spectacle et à leur manière diversion <b>S'il inquiète le "scandale" à sa façon nous rassure</b> puisque "c'est pire ailleurs" ou pour les autres et que nous nous en sortons finalement à bon compte face à cette violence.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors nous parlons sur l'autre, nous le jugeons et finissons par céder à l'antienne du<i> "pauvre qui est bien pour quelque chose dans son destin"</i> ou de cet autre qui viendrait là juste pour <i>"profiter"</i> de nos richesses ou de nos aides sociales lesquelles continuent d'ailleurs d'être attribuées sans progressivité réelle, avec des effets de seuil et des règles bureaucratiques dévastateurs.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous accusons, nous condamnons, nous fermons la porte au dialogue, nous nous renforçons dans nos présupposés et ne faisons alors que subir le changement avec tous les risques que ce type de crispation engendre.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>L'aventure humaine est pourtant nous le savons autrement foisonnante et riche </b>dès lors que l'intelligence est convoquée, que partant parfois d'un bricolage d'urgence, la science se montre en capacité de voir autrement, de relier et de trouver des solutions aussi inattendues qu'éclairantes.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Des idées en apparence "simples" ont jailli à la suite d'expériences parfois complexes mais où dès lors que nous avons su regarder en prenant un certain recul , notre capacité créatrice, cette inspiration enthousiasmante, a su à chaque fois susciter cette dynamique et cette énergie qui ont permis à l'homme de se dépasser lui même dans bien des situations... et s'il crée et pense souvent seul, ce n'est jamais sans l'expérience, la pensée et l'apport des autres.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous devrions être à chaque fois reconnaissants envers nous mêmes de notre capacité à questionner et penser mutuellement et fraternellement le Monde, non seulement à nous secourir mais à nous retrouver dans la joie du partage de la connaissance et de ses réalisations.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Non pas en nous ébahissant bêtement du progrès scientifique dont nous savons qu'il peut engendrer parfois des conséquences impactant la préservation de notre planète, mais justement en permettant l'expression d'un progrès régulé et nourri d'une exigence en termes de valeurs, d'une éthique permanente qui intègre sans cesse la dimension humaine, partant de l'idée que si je préserve mon prochain, je me préserve moi même , si je valorise mon prochain, il m'acceptera mieux, si nous défendons la paix plutôt que la guerre, cela nous permettra de sécuriser nos relations, de mieux nous accueillir mutuellement. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>« Voici donc une éthique sans fondement autre qu’elle-même, mais qui a besoin d’appuis à </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>l’extérieur d’elle-même : Elle a besoin de se nourrir d’une foi, de s’appuyer sur une </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>anthropologie et de connaître les conditions et les situations où elle se pratique…. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>C’est une éthique de la compréhension, … une éthique qui nous demande de l’exigence pour </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>nous même et de l’indulgence pour autrui, et non l’inverse. … </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>L’éthique doit mobiliser l’intelligence pour affronter la complexité de la vie, du monde, de </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>l’éthique elle-même"</i> prônait déjà en 1994 , dans "Mes démons" , Edgar Morin.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pourquoi ne pas essayer cette approche neuve puisque nous savons bien que les mêmes logiques continueront de nous faire au mieux tourner en rond, au pire, nous contraindront à ne réagir qu'après de grands drames collectifs que nous avons pourtant déjà connus ?</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-15000112057039316422014-07-20T17:18:00.003+02:002014-07-20T17:25:28.403+02:00Sujet brûlant - l'exigence de la Paix<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Depuis toujours le conflit qui oppose Israël à la Palestine fait partie de ces sujets complexes et brûlants. C'est une lapalissade de l'écrire qui confine presque au ridicule.<br />
<br />
Au moment où de nouvelles frappes israéliennes tombent sur la bande de Gaza avec leur lot d'enfants tués dans des conditions affreuses, ici et là des réactions fusent, des manifestations s'organisent, sont là autorisées, ailleurs interdites et suscitent encore de nouvelles réactions...<br />
Cette escalade des échanges dérive souvent hélas du problème réel. <br />
<br />
Difficile d'être nuancé et rationnel face à un conflit qui reste relié aux pires épisodes de notre Histoire, qui souligne les conflits inter-religieux, les oppositions réelles ou alimentées entre "communautés", réveille des rejets et rallume s'il en était besoin des conflits nationaux transposés ici par celles et ceux qui ont intérêt à pousser les feux.<br />
<br />
Avoir une vision nuancée qui ne vienne pas confondre les États, les peuples et les religions et qui prenne en compte toutes les dimensions y compris économiques et stratégiques de la question reste une gageure.<br />
<br />
Il ne s'agit pas de renvoyer dos à dos les uns et les autres. Il ne s'agit pas d'exonérer sous prétexte de martyr, encore moins de justifier la loi du talion ou faire preuve de naïveté.<br />
<br />
<br />
Si l'on observe les évènements en France, on pourrait oser l'idée d'une instrumentalisation locale du conflit au service des groupes de pensée ou de communautés y trouvant des marqueurs de leur identité. <br />
Mais le premier ministre, lorsqu'il s'est exprimé le 20 juillet après l'interdiction d'une manifestation à Paris et les incidents qui logiquement en découlèrent ne fait rien d'autre qu'instrumentaliser à son tour les évènements à des fins de politique intérieure. Il est très attristant de le voir emprunter la voie étroite du gendarme chargé de rétablir l'ordre dans la rue sans montrer le moindre souci d'écouter, de dialoguer, affligeant de le voir réduire l'attitude de quelques provocateurs à l'ensemble des manifestants... <br />
<br />
Cette agitation masque de fait les voix qui depuis des lustres s'évertuent à revendiquer l'exigence de la Paix. Parce que malgré tous les échecs c'est vers la Paix qu'il convient de travailler.<br />
<br />
Chacun se souvent avec amertume de l'impossibilité d'appliquer la résolution 242 et d'autres qui suivirent. La faiblesse de l'ONU en ferait donc " un machin" comme disait l'autre que nargueraient sans vergogne de nombreux états.<br />
<br />
Est-il impossible que la pression internationale, relayée par les médias ou l'Internet ne vienne à terme exiger une organisation des nations unies plus démocratique et plus présente ?<br />
Les menaces et sanctions pour être efficaces doivent dépasser les rodomontades et il s'agit de savoir frapper là ou cela fait mal, c'est à dire au porte-monnaie. <br />
<br />
Au delà, il faut que les mouvements de pensée, les partis politiques, les gouvernements, les élus et les citoyens se responsabilisent et s'engagent du côté des valeurs. Celles-ci doivent pouvoir être portées, réaffirmées dans leur perspective universaliste.<br />
Le pacifisme est loin d'être candide ou naïf, il est au contraire dans cette vraie lucidité qui invite à s'attaquer au cœur réel du problème pour le dépasser. Il y a de l'énergie positive et constructive à mettre en œuvre dans un tel combat où il s'agit de convaincre sans violence.<br />
<br />
<br />
Il faut informer, responsabiliser, ouvrir des débats, oser questionner le Monde sans en rester à une vision binaire.<br />
Il faut aussi, inlassablement combattre les amalgames, les dérives racistes, les diviseurs.<br />
Il faut faire pression pour que des négociations se mettent en place.<br />
On pourrait transposer à d'autres situations que chacun identifie : Syrie, Ukraine...<br />
<br />
Aucun État ne peut rester durablement isolé dans une logique mortifère. <br />
Le citoyen doit dépasser sa propre colère pour penser déjà à l'après.<br />
<br />
Même au moment de tension le plus vif, là où la colère s'apprête à servir de carburant au moteur de l'escalade, il doit oser penser déjà, malgré tout, à la cohabitation et à la réconciliation.<br />
Ce devoir militant s'impose à chacun, quelque soit son niveau de responsabilité, son rôle social ou son degré d'engagement. Si nous ne croyons pas à ce progrès là, nous signons des deux mains l'autolyse collective...<br />
<br />
<br />
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-22413422550377777192014-05-01T12:54:00.001+02:002014-05-01T13:06:58.802+02:00Penser librement ? <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Dans un récent épisode parlementaire, nous avons vu combien il était difficile à certains députés de la majorité de revendiquer librement une opinion différente de celle du gouvernement sans s'attirer les foudres ministérielles et des petits caporaux en charge du bon ordre de l'armée majoritaire...</div>
<div style="text-align: justify;">
Menaces d'un autre temps. </div>
<div style="text-align: justify;">
Un homme ou une femme valent une voix.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et rien n'oblige un député à conserver la même opinion au cours de son mandat ou à se plier à un ordre venu d'en haut. Cela s'appelle la démocratie et s'incarne dans la liberté et la responsabilité citoyenne.</div>
<div style="text-align: justify;">
La légitimité d'ailleurs de l'expression de ces députés, pouvait aussi se trouver dans l'impossibilité pour eux de retrouver dans le discours du premier ministre les promesses d'un certain candidat...</div>
<div style="text-align: justify;">
Jeu habituel.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On ajoutera que dans l'autre camp, certains auraient pu voter le projet s'il avait été proposé par leurs alliés.</div>
<div style="text-align: justify;">
Si je trouve bien ce que tu dis juste parce que tu es mon ami...</div>
<div style="text-align: justify;">
Le dialogue démocratique souffre de cette incapacité à dépasser des étiquettes qui ne veulent plus dire grand chose.</div>
<div style="text-align: justify;">
Nous peinons à nous débarrasser du vingtième siècle et la cinquième république ne répond plus aux exigences actuelles.</div>
<div style="text-align: justify;">
C'est un Monde qui change, où les vieilles recettes ne fonctionnent plus.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il y eut autrefois des révolutions violentes qui venaient en réalité permettre par le changement de structures ou de gouvernement l'avènement d'autres révolutions qui n'étaient pas que philosophiques mais souvent techniques, industrielles, économiques.</div>
<div style="text-align: justify;">
Si au temps de Louis XVI on avança les valeurs et on eu raison de le faire, les intentions de la classe bourgeoise étaient surtout animées par un besoin de pouvoir développer son activité et son influence et non par le souci premier de permettre aux plus pauvres de s'émanciper... autrement que pour leur donner la possibilité de devenir les futurs "consommateurs" du vingtième siècle.<br />
L'esclavage fut aboli parce qu'il choquait quelques uns mais surtout parce qu'économiquement la première industrialisation permettait de s'en passer et de lui substituer d'autres modes de production. Cela ne le rend évidemment pas moins indigne et affreux... et l'on voit où il perdure aujourd'hui... </div>
<div style="text-align: justify;">
Aujourd'hui, période intéressante où des mutations transforment le monde dans ses soubassements : révolution numérique, modifications des façons de penser, distorsions de l'espace et du temps, valeurs secouées...</div>
<div style="text-align: justify;">
Les réflexes conservateurs sont exacerbés de part et d'autre. Le capitalisme plus énervé que jamais développe ce qui pourrait s'apparenter à une révolution néo-libérale qui fait feu de tout bois.</div>
<div style="text-align: justify;">
Regardons l'exemple frappant de Facebook qui a su attirer et fidéliser beaucoup de monde quoiqu'on en dise et dans le même temps, développe des modèles économiques fort novateurs en permettant de relier et d'agréger entre elles des applications.... Publicité omniprésente et ciblée d'un consommateur géolocalisé et dont aucun geste n'échappe aux marchands.</div>
<div style="text-align: justify;">
Tout cela préserve une apparente liberté individuelle puisque personne n'est contraint de s'inscrire sur Facebook mais insidieusement comme la publicité télévisuelle a su devenir un fait culturel, les esprits plus malléables cèdent, adhèrent, croient, consomment...</div>
<div style="text-align: justify;">
Les écarts entre les plus faibles et les plus riches se sont accrus et la classe moyenne est appelée aujourd'hui plus qu'hier à faire tourner le système en particulier tout ce qui relève de la protection sociale...</div>
<div style="text-align: justify;">
Les plus faibles - mais plus seulement eux- lorsqu'ils ne s'abstiennent pas, vont voter à l'extrême droite pensant y trouver là quelque revanche...</div>
<div style="text-align: justify;">
Ils n'ont évidemment pas lu le programme économique du Front National et restent peu informés des liens qui perdurent avec un passé qui ne fait pas honneur à la République.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ajoutons la problématique de médias très dépendants du monde économique et qui travaillent dans l'urgence pour le sensationnel, l'incapacité pour la plupart des hommes politiques à dépasser le court terme de leur ré-élection qui devient leur seul projet, les ressources de la planète qui s'épuisent, les conflits nationalistes et religieux qui se multiplient dans un Monde où même le climat devient instable, il y aurait de quoi désespérer...</div>
<div style="text-align: justify;">
Pourtant :</div>
<div style="text-align: justify;">
- en étant un peu attentif notamment aux réseaux horizontaux et ouverts, on entend des voix qui proposent de nouvelles approches</div>
<div style="text-align: justify;">
- il est possible à chacun d'entre nous de s'engager non pas dans le sens classique d'antan où le militantisme pouvait aveugler.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il faut admettre la complexité du Monde et des rapports entre les hommes. Les intérêts particuliers peuvent prévaloir sur l'intérêt collectif et au delà ce qui compte c'est de permettre aux plus faibles de prendre place dans la société sans s'enfermer dans la vision de l'assistanat.</div>
<div style="text-align: justify;">
Prenons un exemple : "Nouvelle Donne" développe l'idée qu'il est mieux de subventionner le travail que le chômage.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cela veut dire quoi ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Que l'on admet l'idée que le travail devient une denrée rare et plutôt que de payer certains à ne rien faire, il est mieux d'aider à maintenir l'emploi au sein des entreprises, pas "à tout prix" ou sans réfléchir, mais en se disant qu'il est mieux de partager et de demander à l’État de compenser et payer des travailleurs plutôt que des chômeurs. </div>
<div style="text-align: justify;">
On change de logique, de paradigme.</div>
<div style="text-align: justify;">
De même, si l'on considère qu'il est mieux que chacun s'engage à un moment de sa vie pour devenir un citoyen actif, alors, la politique ne doit plus être l'affaire d'une caste de professionnels... et dans le même esprit on peut voir l'intérêt du non cumul des mandats en quantité et dans le temps...</div>
<div style="text-align: justify;">
Face à de nombreuses difficultés que nous rencontrons, il faut "faire autrement", agir, non pas en tentant des modèles qui n'ont pas marché, non pas en fermant portes et fenêtres et en laissant croire que c'était mieux avant, mais en posant l'idée que nous avons le droit d'imaginer un projet collectif et de rechercher ensemble des solutions dans un esprit coopératif.</div>
<div style="text-align: justify;">
C'est cela qu'il faut retrouver.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cet élan du projet : exactement comme au sein d'une famille on ose se donner un projet qu'il soit professionnel, de grand voyage, de création d'une maison, d'une entreprise ...</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais ce projet n'a de chance de réussir que si nous y croyons, non pas de manière irrationnelle mais parce qu'il nous permet d'exprimer des valeurs.</div>
<div style="text-align: justify;">
Nous avons beaucoup à puiser en énergie dans les valeurs de solidarité, de coopération...</div>
<div style="text-align: justify;">
Ces valeurs sont plus enrichissantes que les valeurs mortifères de l'argent que l'on consomme ou que l'on spécule...</div>
<div style="text-align: justify;">
En réalité, nous savons cela, nous en avons la conviction intime, mais nous n'avons pas encore le courage collectif de l'exprimer tant la pensée unique (Front National inclus) nous enferme dans une approche fataliste où il s'agirait juste de tenter de préserver au mieux ses acquis...</div>
<div style="text-align: justify;">
Cette logique ouverte, généreuse et dynamique... ne demande pourtant que notre assentiment et notre présence active.</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-31308641291987716782014-04-22T08:46:00.001+02:002014-04-22T08:53:53.578+02:00pourquoi il nous faut innover <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Le conformisme, la norme,l'hyper-réglementation, la surveillance sont des obstacles à l'innovation dont nous avons besoin.</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
L'innovation n'est pas bonne en soi mais elle est un moyen de nous impliquer et de nous engager dans le façonnement du nouveau Monde. Elle nous permet de devenir acteurs du changement et d'apporter notre contribution, notre brique, notre part...</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Mais... </div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Nous sommes un peu des bâtisseurs sans plan, construisant à plusieurs dans le noir et en accéléré un vaste projet qui se dessine alors que nous n'en imaginons pas même les contours...</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Qui décide quoi ? </div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Le conformisme prétend souvent instituer des repères dont nous aurions besoin. </div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Son ciment est la moraline qui rejette la faute sur de vilains conspirateurs qui voudraient tout détruire pour en tirer parti, y compris versus valeurs.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Le conformisme se manifeste par le fait qu'un individu modifie ses comportements, ses attitudes, ses opinions, pour les mettre en harmonie avec ce qu'il perçoit être les comportements, les attitudes, les opinions du groupe dans lequel il est inséré ou il souhaite être accepté" (Codol - 2001).</div>
<div style="text-align: justify;">
Nous renverrons ici au texte de<a href="https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=4&cad=rja&uact=8&ved=0CEYQFjAD&url=http%3A%2F%2Fpages.infinit.net%2Fjnr%2FTextes_pers%2Fconformisme.htm&ei=0gRWU5TCD6jx0gX9goFY&usg=AFQjCNGEsJMd4RMF0y3VHfbsWSoczS-f2g&sig2=0vSfuqRqLkF2savgtn1EhA&bvm=bv.65177938,d.d2k" target="_blank"> Jean Noël Ringuet.</a></div>
<div style="text-align: justify;">
Paradoxe de la Mode née d'une invention qui peut choquer ou heurter jusqu'au moment où elle devient acceptable par tous, se diffuse, s'impose comme une obligation avant de disparaître ou se dissoudre tout en laissant une trace dans notre inconscient collectif, nos perceptions...</div>
<div style="text-align: justify;">
Se libérer du conformisme ambiant n'est souvent que participer à l'invention du conformisme de demain.</div>
<div style="text-align: justify;">
La difficulté c'est la mise en tension entre l'acceptable et le nécessaire, entre le choix et l'oppression...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ainsi, nous avons besoin de normes pour nous protéger, pour nous mettre d'accord sur ce qui est attendu, exigible, utile à nos échanges.</div>
<div style="text-align: justify;">
La norme linguistique facilite nos échanges, elle est même constitutive du fait culturel et renvoie à notre Histoire et pourtant, jamais en réalité la langue ne fut figée. Il y eut toujours conflit, dialogue ou débat, mise en tension encore entre la langue posée par la norme plus ou moins édictée et un mouvement d'innovation imposé par exemple par l'apparition de l'imprimerie ou la disparition progressive du latin, d'expressions...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le jardinier cultive son jardin mais les herbes folles reviennent, l'imprévu ou l'accident soudain, ouvrent une autre route qu'avec plus ou moins de sérendipité le jardinier poursuivra... ou pas.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il vient un moment où l'excès de normes engendre un surcroît d'information à gérer et par peur le principe de précaution impose son dictat jusqu'à limiter notre action : sortir de la norme c'est prendre le risque de se voir opposer une jurisprudence, un recours à la Loi...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'homme de Loi cherche la faille, le texte qui manque, on interprète et souvent on ne juge plus des réelles conséquences d'un défaut de norme mais du respect seul des textes eux-mêmes.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ces codes épais destinés à nous protéger deviennent alors source d'absurdité, d'oppression. Monde kafkaïen.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'évolution des techniques, notamment numériques a favorisé un monde de caméras, de surveillance mutuelle, de géolocalisation et d'interprétation de qui nous sommes par nos mots, nos images, nos requêtes sur le Net.</div>
<div style="text-align: justify;">
S'il vient un moment où l'information tue l'information, nous n'osons imaginer ce qu'aurait fait le régime nazi des outils contemporains...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La défiance, la recherche de transparence, le souci même de vérité peuvent exercer une pression totalitariste et rendre nos vies insupportables...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En 1968 le slogan de "l'imagination au pouvoir" semblait rappeler que le pouvoir lui même éprouve souvent des difficultés à imaginer d'autres possibles parce qu'il pense souvent nécessaire de préserver d'abord une série d'équilibres. Les choix budgétaires actuels se veulent raisonnables au nom d'une doxa de l'équilibre budgétaire... mais on ne questionne plus le modèle et l'on préfère contribuer à sa mort de l'intérieur plutôt que d'imaginer faire autre chose...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous nous entêtons à réparer un vieux moteur pour lequel nous n'avons plus de pièces ni de carburant....</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On efface tout et on recommence ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bien sûr que non. Si nous tirons rarement parti de nos erreurs, nous avons cet outil incroyable qu'est la mémoire aujourd'hui augmentée et démultipliée par le numérique...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Face à l'inquiétante évolution du Monde, nous sommes pourtant plus que jamais convoqués à agir, imaginer, créer, sortir des sentiers battus... sans illusion sur une Utopie qui résoudrait tout, nous pouvons repenser un Monde qui ne démentirait pas nos valeurs humanistes, notre besoin de lien, d'équité et de liberté.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'innovation peut nous aider à dépasser notre condition et chercher ensemble des réponses aux mille problèmes... Elle suppose que l'on ose dépasser un certain nombre d'habitudes...</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-18375067361540789012014-03-05T08:34:00.002+01:002014-03-05T08:35:27.268+01:00Sans Roi, ni Prince !<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Nous n'avons plus de Roi, nous n'avons plus de prince, il nous faut décider de notre sort par nous- mêmes.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce risque, notre liberté, nous conduit souvent à nous comporter comme des loups. </div>
<div style="text-align: justify;">
Nous mettre en compétition les uns contre les autres sous prétexte de survie est courte vue.</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>L'homme pour survivre doit coopérer et imaginer.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
Rester assis dans sa maison, un fusil à la main pour veiller sur son bien ne protège en rien des calamités naturelles ou humaines.</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>L'homme pour survivre doit évoluer, bouger.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
Si nous sommes devenus sédentaires, ce n'est que pour mieux stabiliser, penser notre stratégie avant d'aller explorer plus loin encore.</div>
<div style="text-align: justify;">
Explorer pour apprendre, donner et recevoir, échanger, troc d'objets, de biens, d'expériences et de pensées. </div>
<div style="text-align: justify;">
Nous n'aurions pas su ces mathématiques là si nous étions restés assis sur notre caillou à compter nos maigres moutons. </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>La pensée doit être nomade et nous devons par essence nous préparer aux changements, aux transformations, aux surprises.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://www.poetica.fr/poeme-1260/louis-aragon-il-y-a-pas-amour-heureux/" target="_blank">"Rien n'est jamais acquis à l'homme.. et quand il croit serrer son bonheur il le broie</a>". </div>
<div style="text-align: justify;">
La chanson d'Aragon qui parle d'amour vient cependant se conclure par ce vers <i>"mais c'est notre amour à nous deux". </i>Brassens l'occulta, peut-être pris de pessimisme.</div>
<div style="text-align: justify;">
L'élan, notre désir, notre recherche de perfection, tout cela nous empêche souvent d'arrêter notre geste quand il est nécessaire.</div>
<div style="text-align: justify;">
Nous sommes repus et pourtant nous continuons de mettre à la bouche ces mets délicieux qui alors transforment notre plaisir en graisses à cancers. </div>
<div style="text-align: justify;">
Nous consommons. Nous nous ruinons dans le superficiel même si nous avons besoin aussi de superficiel pour supporter la dureté souvent du quotidien... mais nous mettons des écrans entre nous et le Monde et nous ne regardons plus le Monde.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le déséquilibre, l'abus, l'oubli de soi et pire encore l'oubli de l'autre, <b>l'homme pour s'élever doit se respecter et s'appuyer sur une éthique exigeante.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://www.dailymotion.com/video/x177kzt_colette-magny-la-parole-doit-sortir-du-coeur_music" target="_blank">"La parole doit sortir du cœur et non de la bouche"</a> chantait Colette Magny.</div>
<div style="text-align: justify;">
Dans le Monde médiatique, le premier qui parle a raison. </div>
<div style="text-align: justify;">
Nous aimons occuper l'espace avec notre verbe et nous avons raison car pour aller vers l'autre nous avons besoin du verbe, de la parole, mais la parole qui n'écoute pas et se transforme en rumeur, en jugement, en moraline sabote notre chance.</div>
<div style="text-align: justify;">
"<a href="http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/jeunes_gens_prenez_garde_aux_choses_que_vous_dites.html" target="_blank">Jeunes gens prenez garde aux choses que vous dites"</a> chantait Hugo.</div>
<div style="text-align: justify;">
Dans le journal parlé, il y a la rubrique invisible, ce que l'on ne vous a pas dit, ce qui est le plus important, cette priorité passée sous silence, différée à notre exigence. </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>La procrastination n'est qu'une façon de transformer la vérité d'aujourd'hui en scandale de demain, le scandale nous aliène car il déclenche la colère et confond le symptôme et la cause du mal. </b></div>
<div style="text-align: justify;">
Tuer le criminel n'empêche pas le prochain crime, bien au contraire. </div>
<div style="text-align: justify;">
La revanche et la vengeance sont autant de saboteurs qui masquent l'exigence absolue de la Paix.</div>
<div style="text-align: justify;">
La recherche de la Paix doit être notre combat. Non pas une paix muette sur les crimes, une paix laxiste qui confond tolérance et respect du droit, mais une paix agissante, bienveillante et présente qui se donne le devoir de croire en l'Homme.</div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://biloba.over-blog.com/article-poeme-109074671.html" target="_blank">"Je crois en l'homme ce fumier" </a>chantait Lucien Jacques. </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Nous avons besoin de tous les âges de l'homme, </b>l'expérience de l'homme mûr nous éclaire : la mémoire qui ne doit pas être un culte mais un guide, nous relie en humanité... cette expérience, ce courage assumé de vieillir ne valent que si l'homme adulte ne déshonore pas l'enfant qui est en lui.</div>
<div style="text-align: justify;">
L'enfant capable de jouer, d'oser s'essayer dans le monde, avec l'envie de goûter, d'explorer...</div>
<div style="text-align: justify;">
L'enfant qui a besoin de confiance et d'encouragements, de vérité aussi, sans attendre de "devenir plus grand". </div>
<div style="text-align: justify;">
Nous n'avons plus de prince, nous n'avons plus de Roi... Ceux qui restent sont des fantoches. Nous nous gaussons volontiers de nos dirigeants et nous les accablons ce qui nous dédouane à bon compte. </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Plus difficile est de nous affirmer sans nous opposer</b>, d'accepter de renoncer à notre pouvoir personnel, à notre richesse apparente - ces biens pourtant hautement périssables - pour partager, parce que partager est en réalité la seule façon de s'enrichir collectivement.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bien des messages ont été portés depuis des siècles qui ont dit cela. On pourrait penser que rien n'avance; que seule l'urgence et le drame guident notre capacité à réagir vraiment. </div>
<div style="text-align: justify;">
Nous parlons de "crise" mais si nous protestons, jamais nous n'en venons à traiter les vraies causes, restant à la surface des symptômes... </div>
<div style="text-align: justify;">
Il faudrait pourtant si peu de choses.</div>
<div style="text-align: justify;">
Nous demander si ce que nous faisons est utile pour nous, sans danger pour autrui.</div>
<div style="text-align: justify;">
Nous n'avons plus de prince, nous n'avons plus de Roi, alors certains se réfugient qui la tête sous un grand voile, qui dans un catalogue de principes dogmatiques : les interdits sont souvent grand aveu de faiblesse et servent souvent une nouvelle domination toute humaine en réalité, tant il est tenatnt pour certains d'exercer un magistère sur autrui.</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Qui se donne un "grand-maître"ne doit pas oublier que le plus beau moment sera celui où il s'en émancipera.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>"Soyez prudents, philosophes et amis de la connaissance, et gardez-vous
du martyre ! Gardez-vous de la souffrance « à cause de la vérité » !
Gardez-vous de la défense personnelle ! Votre conscience y perd toute
son innocence et toute sa neutralité subtile, vous vous entêtez devant
les objections et les étoffes rouges. Vous aboutissez à la stupidité du
taureau. Quel abêtissement, lorsque, dans la lutte avec les dangers, la
diffamation, la suspicion, l’expulsion et les conséquences, plus
grossières encore, de l’inimitié, il vous faudra finir par jouer le rôle
ingrat de défenseurs de la vérité sur la terre. Comme si la « vérité »
était une personne si candide et si maladroite qu’elle eût besoin de
défenseurs ! Et que ce soit <span class="pagenum ws-pagenum" id="53" title="Page:Nietzsche - Par delà le bien et le mal.djvu/53"></span>justement
de vous, messieurs les chevaliers à la triste figure, vous qui vous
tenez dans les recoins, embusqués dans les toiles d’araignées de
l’esprit ! En fin de compte, vous savez fort bien qu’il doit être
indifférent si c’est vous qui gardez raison et, de même que
jusqu’à présent aucun philosophe n’a eu le dernier mot, vous n’ignorez
pas que chaque petit point d’interrogation que vous ajouteriez derrière
vos mots préférés et vos doctrines favorites (et à l’occasion derrière
vous-mêmes) pourrait renfermer une véracité plus digne de louanges que
toutes vos attitudes solennelles et tous les avantages que vous
présentez à vos accusateurs et à vos juges !"</i>(<a href="http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Friedrich_Nietzsche" title="Auteur:Friedrich Nietzsche">Friedrich Nietzsche</a><i><a href="http://fr.wikisource.org/wiki/Par_del%C3%A0_le_bien_et_le_mal" title="Par delà le bien et le mal">Par delà le bien et le mal</a></i> Prélude d’une philosophie de l’avenir)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il nous faut revenir aux livres avec calme. Être dans le Monde simples et courageux. Individuels et solidaires. Humbles et ambitieux.</div>
<div style="text-align: justify;">
Nous n'avons plus de Roi. Il est temps d'entrer en République et la première République est en chacun de nous.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-43724862068434505672014-02-27T08:53:00.000+01:002014-02-27T09:45:33.109+01:00parler du chômage ...<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Parler du chômage, c'est comme parler de l'école, de l'insécurité ou de la météo...</div>
<div style="text-align: justify;">
Il y a les chiffres et la bataille des chiffres, il y a le "sentiment" , "le ressenti"...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Aujourd'hui le bulletin météo ne parle pas seulement de la température réelle mais de la température <i>"ressentie</i>" et la seconde, dans nos échanges prend souvent le pas sur la première.</div>
<div style="text-align: justify;">
De même, en matière d'insécurité, les sondages évoquent "<i>le sentiment d'insécurité</i>" et le commentateur oublie souvent de le comparer avec "les chiffres vrais" sachant d'ailleurs qu'ils seront vite contestés et nous mesurons que le simple fait d'évoquer le sujet nourrit ce sentiment... en fait un ressentiment.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Fine psychologie, manipulation, incertitudes... notre perception du chômage varie selon qu'il nous touche, touche un de nos proches ou au contraire se montre à plus ou moins longue distance...</div>
<div style="text-align: justify;">
Selon notre posture, notre rôle ou place dans la société, le chômage est tour à tour vu comme une fatalité, un mal nécessaire ou même parfois insinue-t-on que le chômeur porte sa part de responsabilité dans son incapacité à trouver un emploi... Dans le même temps, le soupçon s'installe et se dirige vers ceux dont l'emploi est "protégé" et qui seraient vus comme des parasites profitant du système (emplois ou contrats aidés, fonctionnaires, voire certaines catégories de retraités...).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous attendons chaque mois la communication des chiffres comme des oracles censés éclairer notre point de vue, rationaliser ou confirmer un sentiment.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il n'en est rien.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il suffit d'écouter deux économistes, deux politiques, deux journalistes, deux citoyens pour confirmer qu'en réalité, passée l'affirmation de quelques lieux communs, le sujet reste mal appréhendé soit qu'on le présente comme "hyper-technique" et non accessible au vulgum pecus, soit au contraire qu'il donne lieu à des affirmations péremptoires ... Bref entre langue de bois et idéologie, pas facile d'approcher justement la question...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>1 Calmons- nous avec les chiffres et les indices </b>: ils peuvent être manipulés ou s'inscrire dans une logique réductrice.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il en va ainsi de nombres d'indicateurs. Comme à l'école où la nuance entre 8,75 et 9,50 est difficile à justifier, les outils statistiques qui incarnent des tendances doivent être croisés avec l'ensemble des indicateurs. Un chiffre tout seul, c'est idiot et même comparé au chiffre de l'année dernière, il ne dit rien tant que l'ensemble des éléments du contexte n'est pas analysé.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>2 Offre, demande, besoins... économie parallèle, spéculation </b>: il parait que 40% des français possèdent un smartphone, parmi ceux-ci qui payent souvent des abonnements conséquents, combien n'ont pourtant pas satisfaits leurs besoins essentiels comme l'accès aux soins dentaires ou même à une alimentation équilibrée ?</div>
<div style="text-align: justify;">
La publicité omniprésente nous invite chaque jour à consommer et l'examen rapide des caddies au supermarché étonne sur que nous y mettons... Est-ce donc là l'indispensable pour des citoyens d'un pays en crise ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Qui ouvre un peu les yeux s'étonne encore : là, tel artisan ou garagiste "<i>qui préfère qu'on le paye en liquide</i>" et ce sera moins cher, ailleurs cette économie parallèle de la drogue qui à défaut d'apaiser le sentiment d'insécurité permet d'éviter de traiter la question des cités (en ce sens la dépénalisation secouerait le cocotier mafieux et engendrerait plus de sécurité), plus loin encore la question des tricheurs fiscaux - des millions à récupérer ce qui est fait avec grande timidité- , de ces fortunes qui spéculent... tout cela est connu...</div>
<div style="text-align: justify;">
Nous percevons que la question de l'emploi, ne saurait se dispenser d'un examen volontariste des valeurs et des choix que nous voulons nous donner.</div>
<div style="text-align: justify;">
Pourquoi aucun débat n'interroge-t-il ce que c'est aujourd'hui travailler ?<br />
Quel impact de l'activité sur notre environnement vu au sens large ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Pourquoi parle-t-on si peu des nouveaux métiers qui apparaissent et prépare-t-on à des métiers condamnés ou saturés ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Autre aspect, le plus souvent on est" travailleur" ou "chômeur" (excepté les emplois aidés et les retraités qui d'ailleurs parfois compensent leur maigre retraite en travaillant)...</div>
<div style="text-align: justify;">
C'est à dire, qu'on préfère indemniser à l'extérieur, en le laissant chez lui, un travailleur licencié avec le coup social énorme que cela engendre, plutôt que de compenser ponctuellement une baisse d'activité en laissant le travailleur au sein de l'entreprise soit travailler moins en étant compensé par une allocation soit en bénéficiant de formations rémunérées qui soient d'ailleurs des formations très ouvertes et pas seulement "utilitaristes" ou en donnant de son temps utile par exemple à des actions de solidarité...</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce qui doit orienter nos choix, ce sont nos valeurs, parce que seules nos valeurs permettront de mettre du sens sur nos choix.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cela suppose un réel examen de conscience et une appropriation active et résolue de la devise républicaine.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>3 Choisir de changer de paradigme exige d'innover, </b>de penser un projet et pour réussir d'y impliquer les différents partenaires.</div>
<div style="text-align: justify;">
Innover demande d'oser sortir du dogme ou de la doxa c'est à dire à la fois d'avoir une vision systémique des problèmes mais de changer de logique ou de logiciel comme disent certains.</div>
<div style="text-align: justify;">
A ce titre, tour retour au passé est illusoire et voué à l'échec.</div>
<div style="text-align: justify;">
L'extrême droite en ce sens n'est pas moins conformiste que les autres., elle est même très "pensée unique".<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Imaginons par exemple, le revenu minimum pour tous qui baisserait en fonction de la prise d'autonomie financière de l'individu, une vision coopérative de la contribution de chacun au développement des infrastructures, le décloisonnement des institutions et du monde de l'entreprise, l'orientation explicite des choix budgétaires ... Cela pourrait créer à la fois plus de sécurité et une réelle dynamique...</div>
<div style="text-align: justify;">
Cette dynamique prendrait appui une école ouverte à tous tout au long de la vie.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il faut cesser de nous enfermer dans une vision fataliste et pseudo "raisonnable" des choses qui n'est rien qu'une forme d'atermoiement où la prudence est un conformisme cédant au pouvoir de l'argent ou des habitudes.</div>
<div style="text-align: justify;">
L'économie sociale et solidaire, bien insuffisamment développée, ouvre des possibles à explorer...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>4 Pour que le projet réussisse, il doit devenir vraiment une grande cause nationale</b> partagée impliquant l'ensemble des acteurs sociaux et l'on pourrait dire la population toute entière. Du local au macro, du demandeur d'emploi au patron, du fonctionnaire au travailleur en entreprise, chacun doit pouvoir être impliqué, interroger la part du travail dans sa propre vie, envisager son projet personnel dans un contexte identifié, s'engager... Choisir plutôt que subir, penser son projet non seulement pour répondre à ses aspirations propres mais dans une forme de dialogue...<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si j'ouvre un commerce, quelles perspectives sont offertes dans le contexte que j'envisage, que pourrais-je apporter et recevoir en retour, quelle dynamique serait engendrée par l'activité ? Ce n'est pas simplement d'une "étude de marché" dont il s'agirait mais d'une réflexion sur une forme d'engagement partagé possible...Pensons à ce titre au modèle des <a href="http://www.reseau-amap.org/amap.php" target="_blank">AMAP</a> ... mais pourquoi pas à celui d'opticiens mutualistes ou aux maisons d'assistants maternels...<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Par ailleurs dans les écoles, les établissements de formation, mais aussi à la télévision, la cause de l'emploi devrait être traitée non pas sous l'angle inquiétant d'un danger, d'un risque, d'une peur mais dans la perspective d'un projet ouvert...<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un jeune travailleur aujourd'hui devra changer de métier, évoluer vers des pratiques qui n'existent peut-être pas encore, à l'effort physique d'hier succédera de plus en plus la capacité à traiter de l'information, concevoir, adapter, réguler, communiquer, garantir la qualité, préserver l'environnement ... Cela suppose une mobilité intellectuelle et physique, une part plus grande laissée à l'autonomie et à l'initiative y compris au sein de l'entreprise ou nombre de cadres passent encore trop de temps à brider les potentialités et stimulent ou encouragent bien mal l'intelligence en action...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous sommes encore trop consommateurs de notre propre système, nous avons peur d'agir, nous pensons que la question relève de spécialistes alors que dans le même temps nous voyons bien que les économistes distingués et les politiques formés le plus souvent dans le même moule à penser n'ont rien proposé de neuf qui permette de changer la donne. Il ne s'agit pas de les attaquer, ils font souvent ce qu'ils ont à faire avec sérieux, conscience, plus ou moins d'humanisme, mais ils n'osent pas sortir du cadre... Le "happy few" pense peut-être mieux savoir que nous, a peur encore de nos réactions mais tient encore une petite forme de pouvoir dans la posture du "spécialiste" ou du "technicien".</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous doutons parfois de la démocratie, alors que lorsque la démocratie ne marche pas c'est que nous ne la prenons pas en mains.</div>
<div style="text-align: justify;">
La prendre en mains, ce ne sera sûrement pas la confier aux aigris, aux revanchards, à ceux qui conspuent et mélangent tout en allant chercher des coupables qui dans la Mondialisation qui dans telle ou telle catégorie...</div>
<div style="text-align: justify;">
L'égoïsme, le profit à courte vue ou la rancœur sont les pires conseillers.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce n'est pas être angélique que de dire qu'il faut changer de paradigme, ce n'est pas refuser l'effort, bien au contraire ... mais l'effort ne veut pas dire qu'il s'agirait seulement de demander à un grand groupe de se priver pour protéger les intérêts de privilégiés, lesquels s'évertueront à dire qu'il ne faut rien changer...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il faut d'abord nous convaincre nous mêmes que le chômage est l'affaire de tous.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bien souvent les citoyens savent se montrer solidaires. Ils s'engagent dans des grandes causes, ils donnent de leur temps, de leur argent, de leur force, de leur créativité...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Avons-nous besoin de souffrir plus encore, d'une catastrophe plus profonde pour nous convaincre que nous sommes bien au 21 ème siècle et qu'il est temps "de nous y coller" ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-39447916307384181682014-02-22T07:23:00.000+01:002014-02-22T07:23:14.847+01:00un peu d'Utopie s'il vous plaît !<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Le vingtième siècle, n'en finit-il
pas de pourrir sur lui même, et la pourriture, insidieuse, ne
vient-elle pas tout contaminer ?
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
La défiance est le ferment de cette
pourriture. La médisance en est le vecteur. L'aveuglement l'excuse.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nous portons tous une grande Burka dont
la fente visuelle est si étroite que notre prise d'empan bien faible
ne nous laisse voir que le fil restreint d'une actualité normée aux
cris du scandale.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Car le scandale a cette capacité de
remonter à la surface et parce qu'il fait de nous des scandalisés,
nous accapare, nous dévie de la lucidité, de la mise à distance,
de la justice même.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
La scandale nous oblige à prendre
parti, à choisir notre clan, à renforcer notre vision binaire du
monde. La moraline dessine notre façon de penser, la colère anime
notre geste et la désespérance confond tout.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nous mélangeons raideur et
structuration, conservatisme et valeurs, nous avons mal au dos à
force de nous soumettre au stress, mais nous nous précipitons, nous
ne faisons que tourner en rond tels des totons lancés malgré nous
dans une transe échevelée.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nous sommes devenus intolérants et
sommes convaincus d'avoir raison mais nous ne faisons rien pour
changer le monde.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nous sommes laxistes et prompts à
laisser le champ libre à la dictature qui préfère la trique et le
dogme au courage, à la reliance, au dialogue vigilant et ouvert...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nous sommes ces danseurs ivres qui dans
une farandole désarticulée vont droit dans le mur.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Dire cela, serait s'excuser par
avance : « je vous avais prévenu ! Vous ne vouliez
pas écouter ! Il est trop tard ! »</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nos frères meurent mais nous nous
gavons avec plus ou moins de bonne conscience. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
La spirale
consumériste nous avilit et nous aliène.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il faut dépenser d'urgence l'argent
que nous n'avons pas pour acheter des gadgets inutiles et des
voitures confortables plutôt que de sauver ceux qui doivent l'être.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Car si nous ne sauvons pas le faible,
nous nous affaiblissons en réalité et nous promettons au triste
règne sur un champ de ruines, à la guerre...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nos cancers sont le fruit dégénéré
de nos modes de vie insatiables, nous tentons de les soigner mais
sans jamais aller chercher la cause réelle du mal. Nous nous gavons,
nous n'avons plus faim, mais nous continuons jusqu'à l’écœurement.
Alors, nous vomissions sur autrui...
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Mais vomir sur autrui c'est bientôt
vomir sur soi même.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Parfois nous pensons et affirmons qu'il
faut combattre : mais combattre c'est souvent se priver du
courage de convaincre.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il faudrait un ministère de la Paix.
De la paix intérieure, de la paix extérieure.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il faudrait aussi un ministère des
Projets et de la mutualisation.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Un ministère de la coopération et de
la solidarité.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Un ministère des arts et de la poésie.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Un ministère de la reliance et de
l'écologie.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Un ministère de la connaissance
partagée.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Et des femmes et des hommes dont le
rôle serait d'aller par les campagnes et les villes, écouter, faire
se parler les gens et les accompagner pour oser transformer ce qui
pourrait l'être.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Le juge de paix devrait être celui qui
écoute pour apaiser et proposer de nouvelles façons de vivre
ensemble.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nous ne devrions plus avoir honte de
confier aux machines le soin de fabriquer les objets et les biens
utiles parce qu'alors nous pourrions nous libérer pour donner du
soin à nous mêmes et aux autres, bêtes et plantes compris.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Dans les quartiers, les villages, les
écoles devraient devenir les maisons du savoir partagé où chacun
viendrait apprendre et enseigner selon son âge et son expérience.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Les musées devraient être les maisons
de rencontre de l'art où l'on pourrait voir, sentir, ressentir,
rencontrer les artistes et peindre ou sculpter.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Les mairies, les hôtels de ville,
devraient accueillir les citoyens qui viendraient proposer et
discuter et étudieraient ensemble les projets.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Et les hôtels de police aideraient
d'abord à la bonne mise à distance, inviteraient à prendre
conscience de la Loi nécessaire et à mobiliser le sens de la
réparation avant de réprimer sèchement. A côté, les maisons des
victimes permettraient la meilleure écoute et la reconstruction.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Dans les banques, l'argent devenu
périssable ne viserait pas à l'enrichissement personnel mais à la
réalisation de projets...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Chaque jeune serait invité à voyager,
à découvrir le monde, à s'engager dans des actions de solidarité.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
L'Utopie et la Poésie ne seraient pas
vues comme des enfantillages mais comme la possibilité de réinventer
des possibles, loin de l'angélisme, dans la logique d'un vrai
renversement de valeurs qui ne s'interdirait pas la subversion ou
l'humour mais oserait démonter, démontrer, argumenter sans opposer
en cherchant la rationalité et en admettant l'évolution permanente
de la connaissance sur le vivant et les systèmes.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
L'incertitude est la première
certitude. L'ordre un mouvement incluant la nécessité du désordre
sans lequel il n'est pas de fécondité ni de créativité.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nous savons tous que nous ne pouvons
pas continuer ainsi. Nous commençons à comprendre qu'il n'est ni
sauveur, ni gourou. Nous percevons que nous avons de nombreuses
habitudes encombrantes et destructrices mais nous éprouvons des
difficultés à nous en débarrasser.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Être sage, c'est accepter de changer
de paradigme.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
C'est reconnaître d'abord que nous
avons besoin les uns des autres. Individuels et solidaires, cela fait
« le génie humain ».</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-61616540869343861562014-02-02T15:13:00.001+01:002014-02-02T15:20:24.810+01:00Le parti de la poésie !<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
J'écris ces lignes au moment où
quelques manifestants d'extrême droite battent le pavé. Sur les
réseaux sociaux d'autres crient au scandale parce qu'un jeune
imbécile a diffusé une vidéo le montrant martyrisant un chat.<br />
On
ne cesse partout de nous dire que la confiance est au plus bas et le
soupçon au plus haut.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans la même semaine des rumeurs
d'enseignement de la théorie du genre à l'école maternelle
achevaient d'énerver un climat de suspicion, de rancœur... toute
cette fermentation agitant remugles nauséabonds, rumeurs,
moraline...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Tourbillon malsain, agrémenté de
maladresses, de confusions, de renoncements et de déceptions et dans
le même temps d'une sorte d'incapacité de la Société à dépasser
ses propres problèmes et des citoyens à retrousser leurs manches
pour agir au lieu d'en vouloir toujours aux autres...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Climat glauque et oppressant qui nous
donnerait envie de jeter les journaux et d'éteindre les écrans.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Une sorte de fatalité renforcée par
une météo désastreuse ajoutant tempêtes et inondations...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Comme si nous avions l'espoir secret
qu'une vague un peu plus forte que les autres vienne tout balayer et
nous contraigne enfin à reconstruire et imaginer un autre monde...
une vague qui aurait le courage que nous n'avons pas.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Autrefois on comptait sur « <i>une
bonne guerre</i> ».</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Toutes ces peurs et ces agitations
invitent certains à se réfugier dans leur territoire qu'il soit
intime, familial, corporatiste ou culturel, la religion, s'il le faut
jusqu'à l'extrémisme dans un jusqu'au boutisme suicidaire où le
martyr devient un idéal.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ces peurs encore semblent paralyser le
pouvoir, incapable d'imaginer de nouvelles pistes, cédant chaque
matin à l'esprit convenu, à la pression des grandes fortunes ou de
ces groupes de pression qui surtout tentent de sauver leur propre
intérêt quitte à ne faire preuve que d'une courte vue...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Imagination !</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Utopie !</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Mais aujourd'hui si ces mots semblent ouvrir des
territoires désormais interdits et tabous.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Avant même un projet, ce qu'il nous
manque c'est la capacité à nous redonner des espaces
poétiques.<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
De vrais espaces qui ne soient pas
confisqués par le commerce et la publicité.<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La poésie libère et rassemble. La
poésie est subversive et ose. Elle est ferment de joie. Elle nous
unit avec le vivant dans une tolérance sans cesse renouvelée.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les poètes vont chercher l'homme sous
le guerrier et le ramènent par la peau du cœur vers le chant.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La poésie ne coûte rien. Il lui
suffit souvent d'une chaise, d'une table, d'une feuille, d'un crayon,
d'une guitare.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Elle n'est aucunement asservie à la
naïveté ou à la complaisance.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ce qu'elle aime garder de l'enfance
c'est le sens du jeu, de la contestation, le goût de la provocation,
la vraie, celle qui secoue l'ordre établi pour libérer de
l'oppression et du joug qu'il soit dictatorial, patriarcal ou
matriarcal.<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La poésie émancipe. Même mystique,
elle veille à préserver l'homme de lui même et des siens.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Elle croit en lui et l'appelle toujours et sans crainte au
plus fort du désespoir, le cherchant sous le pire.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La poésie élève chacun à l'égale
dignité, sans supériorité. Elle met des couleurs aux mots et nous
invite à oser imaginer .</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Tout ce qui est dit ici pourrait
sembler bien convenu s'il ne s'agissait en réalité d'un vrai
combat.<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La question n'est pas de regretter un
temps passé.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Certes, le Georges Brassens
d'aujourd'hui est condamné au silence, interdit d'antenne... mais la
question n'est pas celle du poète maudit.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Elle est celle de notre courage à
défendre la poésie au quotidien comme un acte militant.<br />
<br />
Agir en poésie. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La poésie est en lutte contre la
vulgarité. Elle aime la couleur pas le clinquant. Elle chante en
choisissant ses mots.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Elle est philosophe sans anathème ni
dogme.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Elle se dit, elle s'écrit, mais plus
encore elle est geste et rencontre.<br />
Elle est rédemptrice, altruiste, réparatrice.<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Une pomme que l'on pose sur la table.
La contemplation d'un chat qui rêve à la fenêtre. Un interlude
qui se glisse entre l'heure du travailleur et l'ennui du chômeur.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La vieille dame qui veut placer son lit
face à la fenêtre pour prendre le temps de voir les nuages.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
L'homme qui s'assoit et écoute
l'enfant chanter.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La poésie est unitaire et populaire.
Elle devrait être dite chaque matin dans les écoles, affichée sur
les murs, glissée dans les boîtes aux lettres, partagée à la
cantine ou à l'atelier.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Non pas comme un devoir, mais une
liberté à protéger et défendre.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un bien commun. Pour une écologie de
l'intime et de la solidarité.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Parce qu'à bien y regarder l'extrême
droite ou la sombre télévision commerciale, leur but premier, avant
même de nous jeter dans des prisons réelles ou mentales, c'est de
s'évertuer à tuer la poésie à la façon dont certains jardiniers
s'évertuent à arracher toute herbe sauvage entre les pierres.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il n'est pas seulement question
d'espoir ou de lumière, de langue ou de lien, il est question de ce
qui fait l'homme, lequel n'est en rien un animal naturel mais bien
cet étrangeté capable de faire culture et de recréer le monde en
l'élargissant et le partageant par l'acte poétique.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le premier parti et le premier
programme dont nous avons besoin, c'est celui de la poésie !</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-29465772088377138772013-12-07T11:38:00.001+01:002013-12-07T13:39:13.410+01:00vous avez dit culture numérique ? <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Peut on parler de culture numérique ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pour beaucoup la question est déjà
tranchée.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ici débattent les sociologues qui
observent la culture du point de vue des relations entre les hommes,
ailleurs les philosophes qui pensent à la transmission d'une
connaissance stabilisée et incarnée dans la culture du livre, plus
loin les pédagogues qui voient s'échapper leurs élèves, sans
compter la sphère des industriels avides de marchés...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Tant de groupes qui posent en creux la
question de l'identité.<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Car le numérique est à la fois ouvert
sur le Monde, mouvant, techniquement évolutif et envahissant,
individuel et relié.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Des savoirs qui circulent ou se
construisent, tout va au fleuve numérique, du meilleur comme du
pire, du faux ou du vrai, du rationnel comme de la pire rumeur...
Soit. Mais accordons-nous sur le fait qu'il ne suffit pas qu'une
pensée soit dans un livre pour qu'elle soit vraie ou juste.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le numérique nous conduit sans cesse à
manipuler du « virtuel » et modifie toutes nos
représentations : quand peut-on parler d’œuvre dès lors que
le détournement, l'appropriation, la transformation ne nous
permettent plus toujours d'identifier la source, l'auteur,
l'intention ?
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Mais à bien y regarder, qui fut
l'auteur de tel tableau célèbre, le peintre ou ses disciples ?
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il semble d'abord important de ne plus
confondre <a href="http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/informatique/42996" target="_blank">l'informatique </a>
et le numérique.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Par essence, le numérique porte cette
forme d'ambiguïté : il s'agit d'entrer dans « l'ère du
numérique » nous dit-on, ère dont nous ne connaissons évidemment rien de ses développements.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Nous voici dans la posture de l'homme préhistorique auquel on dirait, c'est bon, là, tu es dans l'Histoire, vas-y, écris ! </div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Mais l'homme préhistorique voit bien qu'écrire va conduire à mille ennuis, rendre des comptes, laisser des traces compromettantes de ses affaires ou de ses sentiments.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
C'est un peu comme si nous étions
invités à passer dans la pièce d'une maison dont nous ne connaissons pas la distribution des chambres et ce d'autant plus que chaque nouvelle salle ouvre
sur d'autres portes ouvrant vers d'autres pièces en construction
apparemment perpétuelle... ouvrir une porte contribuant à créer une pièce etc.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Si nous pensons « aux nombres »
qui viennent binairement tout codifier, nous mesurons qu'avec le
numérique le commun des mortels ne manipule pas du code mais des
objets qu'il observe ou transforme « en surface », c'est
à dire qu'il y a dans toute culture numérique ce que nous
appréhendons relativement et ce qui circule « en dessous »
.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Nous savons que le numérique
s'enrichit de nos actions mais "s'informe" également de nos actions.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Et derrière le numérique, il y a parfois "la main de l'homme" ou peut-être une action automatisée aux conséquences imprévisibles et par nature inquiétantes ...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En cela, l'un des effets pervers du
numérique est qu'il nourrit tout à la fois la naïveté la plus
grande ("je suis libre d'agir sur Internet à ma guise") et la plus
grande paranoïa (" on m'espionne, on me manipule").</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Comme on le suppose en leur temps, les
imprimeurs, même s'ils mesuraient l'impact de leur invention étaient
bien incapables de mesurer qu'ils entraient dans « l'ère du
livre », il est prématuré à bien des égards de dire
jusqu'où les changements affecteront l'humanité.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Nous ne pouvons que constater que nous
entrons dans de vrais et profonds changements.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Culture numérique ?
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On peut faire le postulat que le
numérique modifie notre façon de penser, de nous situer, de nous
représenter dans le monde.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il peut à la fois renforcer certaines
visions "communautaristes " je retrouve " mes
pairs " et nous nous complaisons dans nos petits cercles
fermés à alimenter une pensée tournant sur elle-même ; mais
je peux aussi aisément aller à la rencontre de l'autre, y compris à
l'autre bout du Monde et découvrir une altérité insoupçonnée qui
peut non seulement m'enrichir mais réactiver l'idée de valeurs
universelles.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un crime à l'autre bout du Monde peut
faire le tour de la planète en peu de temps.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un poème parfois aussi.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Autre point, s'il faut être préparé
et accompagné, s'il faut un socle de connaissances et d'éléments
pour ne pas s'exposer inutilement, trier le bon grain de l'ivraie, je
suis libre de produire, d'écrire, de laisser des traces, des essais
sur l'Internet.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le numérique offre un espace
d'expression qui peut rompre l'enclavement.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
De même, chaque production, chaque
essai, chaque trace vient s'ajouter à l'existant.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Nous renverrons à <a href="http://www.carrefour-du-futur.com/livres/l-homme-symbiotique/" target="_blank">Joël de Rosnay </a>et à
l'homme symbiotique comme nous pensons à la pensée collaborative et
coopérative.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Internet m'a permis de dialoguer avec
des experts qui acceptaient de discuter avec moi. Il m'a permis aussi
d'expliquer ou de partager certaines de mes représentations dans une
sorte d'Université ouverte et généreuse... qui peut bien sûr se
confronter aux noirs trolls, aux manipulateurs... mais pour peu que
je dispose d'un rien de recul, quel enrichissement !</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Nous pourrions parler de ces
objets qui intègrent et mêlent image, son, texte … il y a aussi
du beau à voir où la technologie reste instrument « au
service de ».</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Peut être faut-il penser à la place de la
main, du doigt, dans un monde tactile, d'écrans soumis au geste, de
projections dans l'espace... Infinité de possibles offerts à
l'imagination et à la créativité.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Je n'ai jeté aucun livre de la
bibliothèque et je continue d'en acheter.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Mais je réfléchis, j'explore, je
découvre, je rencontre, j'invente, j'imagine souvent grâce au
numérique.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Et c'est ludique.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Certes, le lecteur notera que j'ai mis
beaucoup de « je » dans cette contribution. Je m'affirme,
j'ose, j'essaie.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Certes, si je sais que tout geste
numérique laissera des traces dont nombres m'échapperont, je sais
aussi que dans les limbes du net ces mots disparaîtront, se fondront
dans l'image juste pour ajouter un pixel de plus.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Mais peut-être ce pixel accolé à
d'autres, a-t-il déjà changé le Monde ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-36488181520987381632013-08-10T13:15:00.004+02:002013-08-10T13:27:18.240+02:00C'est qui le patron ? <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
La télévision donne à voir la publicité en trois volets <a href="http://www.da-communication.fr/sixt-boost-le-petit-ecran-cest-qui-lpatron/" target="_blank">d'un loueur de voiture</a> lequel vous invite à <i>"boost yourself"</i> autrement dit à oser "<i>vous dépasser vous - même</i>".</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Deux spots semblent davantage diffusés que le troisième : "<i>c'est qui le patron ?</i>", "<i>je suis une super nana</i>" passent régulièrement.</div>
<div style="text-align: justify;">
J'avoue n'avoir jamais vu que sur Internet le dernier où l'on découvre "<i>je suis une maman qui déchire</i>", la mère de famille en question allant jusqu'à déchirer ses vêtements ...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Une sorte de coach, "<i>Mister Booster</i>" est le personnage récurrent de ces spots.<br />
Dans une combinaison orange, dans un style improbable et en réalité peu flatteur, paré d'une chaîne en or qui vient confirmer que l'on est bien dans un style décalé et le second degré, c'est lui qui va par confrontation directe avec trois personnages du quotidien les inviter à "oser dépasser leur condition" en renforçant leur estime de soi plutôt par le cri et l'autosuggestion...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Certains s'amuseront de voir que le spot "<i>c'est qui le patron</i>" trouve peut-être origine ou lien dans une <a href="https://www.facebook.com/PomfEtThud/posts/615702151796703" target="_blank">émission de télévision</a> animée par le désespérant Michael Youn (désespérant car en écho d'ailleurs à cette campagne publicitaire, la posture de cet humoriste vise à développer l'auto-dérision jusque dans la médiocrité du quotidien dans un jeu étonnant d'adhésion/rejet donnant une vision très close du destin individuel et des déterminismes).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais quel est le message ? </div>
<div style="text-align: justify;">
En réalité, par une politique de prix attractive, le loueur invite le consommateur à "oser" louer un véhicule qu'il ne pourrait s'acheter ni louer habituellement compte tenu de ses revenus. </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Autrement dit, le loueur propose au pauvre (ou au modeste) de jouer au riche</b>, de contribuer à faire illusion... le temps d'une location. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
A défaut d'ascenseur social il s'agira de paraitre un temps. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si l'on s'attarde sur le spot "c'est qui le patron ?" on sera frappé par plusieurs éléments :</div>
<div style="text-align: justify;">
- le côté terne et triste du postulant qui fait penser à une sorte de représentant de commerce. Habillé correctement sa tenue reste convenue. On peut quand même oser dire qu'il n'est guère présenté à son avantage...</div>
<div style="text-align: justify;">
- "boosté" par le "coach orange" il ose "crier" dans la voiture qu'il prend en charge seul dans un parking souterrain parfaitement impersonnel et froid...</div>
<div style="text-align: justify;">
- il est ramené à la réalité par la sonnerie de son portable, choisie elle-même parmi des sonneries surannées ...</div>
<div style="text-align: justify;">
Et tout le suspense réside dans la façon dont l'homme va répondre au téléphone, c'est à dire, rentrer ou pas dans le rang, son visage semblant contraint à revenir au calme après le cri. </div>
<div style="text-align: justify;">
Autrement dit, on est dans le "paraitre" et l'on reste dans le cadre même si juste un temps, on a "craqué" en s'autorisant à crier pour se "regonfler"...</div>
<div style="text-align: justify;">
"La super nana" qui a osé crier à son tour regarde bien autour d'elle à la fin du spot "si elle n'a pas dérangé"... </div>
<div style="text-align: justify;">
"La maman qui déchire" est renvoyée à la réalité du regard de son enfant.<br />
La poussette pouvant apparaître ici comme un beau symbole d'aliénation que l'on rejette un temps... mais que l'on va bien finir par reprendre et ranger. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au-delà du discours commercial, cette publicité renvoie à une vision de l'organisation de la Société, des classes sociales et de la place individuelle où l'on semble devoir composer avec la réalité (l'arrière plan de la crise économique) et ne pouvoir grappiller quelques espoirs de progrès que par la sainte grâce de gentils loueurs...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Loin de proposer l'émancipation, le loueur propose un substitut. C'est une vision terrible et aliénante où les marges d'expression de l'individualité restent très enfermées. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le message subliminal serait-il : mais au fond, si vous voulez changer vraiment les choses, il faudra faire autrement ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Rien n'est moins sûr tant le publicitaire faisant le pari de l'auto-dérision et de l'auto-dénigrement tout en renvoyant le spectateur à une image terriblement sinistre de lui même, lui laisse la possibilité un instant de croire que ce sont les autres qui sont comme ça... et pas lui... pas aussi "normal", pas aussi "mal habillé", pas aussi quelconque...<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Enfin, on notera que le publicitaire invite "à se dépasser soi même" en "se boostant" - autrement dit en ne comptant que sur soi (et les bons loueurs) comme s'il n'était plus envisageable de s'inscrire dans un projet collectif et solidaire.<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
Conformisme oppressant, renoncement, idéologie de la dérision et du dénigrement... jusqu'où les spectateurs supporteront-ils cette vision close et sans projet ? </div>
<div style="text-align: justify;">
Quand repasseront-ils du consommateur au citoyen ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
D'aucuns feront d'autres interprétations de ces messages, la force du publicitaire résidant dans sa capacité à cultiver ambivalence et paradoxes...<br />
Enfin, si la posture idéologique ne s'inscrit pas dans un projet (un complot du grand capital pour aliéner les classes moyennes), il n'en reste pas moins que ce type de message (comme d'autres) est tout imprégné de cette idéologie qui baigne aujourd'hui dans notre Société où chaque individu voudrait pouvoir oser être soi...<br />
Reste à savoir si cela passe par la conduite d'une "belle voiture"... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-31496617717944259502013-07-29T11:27:00.001+02:002013-07-29T11:40:27.786+02:00Désordre, incertitude, sens et rationalité - des poètes et des scientifiques au gouvernement !<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
J'avais l'autre jour écrit ce tweet : "<i><b> Intégrer le désordre et l'incertitude mais donner sens et rationalité, mise en tension permanente."</b></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On me rappela sur le même compte qu'<a href="http://www.youtube.com/watch?v=joj7aKbG_UQ" target="_blank">André Brahic</a> aurait pu dire cette phrase. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La référence à ce scientifique à la fois lucide et enthousiaste ne peut que me réjouir. </div>
<div style="text-align: justify;">
Pas bien loin, chacun pensera à Edgar Morin. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On me demande de revenir sur ce message rapide. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Le balancement entre ordre et désordre est une notion difficile. </b></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce paysage alpin que tu admires et dont la composition inégalable inspire les artistes, cet équilibre apparent et somme toute provisoire, n'est que le fruit d'un profond désordre qui secoua à plusieurs reprises les entrailles du globe. </div>
<div style="text-align: justify;">
Je range la maison chaque matin, mais inexorablement le désordre revient avec la poussière: j'observe d'ailleurs selon les jours, lui laisser plus ou moins de concessions, composer avec lui.selon ma flemme ou mon courage...</div>
<div style="text-align: justify;">
Qui ne connait ces snobs qui pour animer leur salon présentent un vrai-faux désordre de revues de luxe entrouvertes par hasard à une page choisie ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Qui organise sa vie en s'en pensant propriétaire, dépensera souvent beaucoup d'énergie à poser des barrières, protéger l'existant... Des barrières pour soi et des barrières pour les autres. </b></div>
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La crainte du désordre, des révolutions, de la jeunesse et de ses excès, engendre réaction et conservatisme. </div>
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Chacun trouvera dans l'actualité récente de nombreuses illustrations. </div>
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Le principe de précaution et l'esprit sécuritaire voudraient nier le désordre ou laisser à penser qu'avec de bonnes barrières, des lois, des caméras, une bonne police et des prisons fermes, le Monde rentrerait vite dans l'ordre. </div>
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Ainsi, pour faire "sérieux", il faut refuser le laxisme tant avec le budget qu'avec <i>la gestion des humains</i> (si je peux oser l'affreuse expression). </div>
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Sauf que nous savons bien que la prohibition a engendré plus de crimes et que les pays où la peine de mort règne encore restent particulièrement criminogènes. </div>
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Intégrer le désordre voudrait dire quoi ? </div>
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Plusieurs lectures peuvent être faites que l'on parle du "vivre ensemble", du dialogue entre la liberté individuelle et la liberté démocratique... Rapport entre la Loi et la transgression de cette loi plus ou moins intégrée, tolérée ( la tolérance n'est pas l'acceptation, elle est un passage vers autre chose : le stationnement "toléré" n'autorise pas les "voitures ventouses" mais il est une solution transitoire et acceptable...).</div>
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Intégrer le désordre c'est accepter que rien n'est immuable ni inusable. </div>
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Pas plus un objet qu'une Société. </div>
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Intégrer le désordre, c'est peut-être faire vivre activement ce dialogue entre le nécessaire et l'acceptable, ou<b> savoir lire dans le désordre ce qu'il nous enseigne relativement à ce qui est peut-être devenu inacceptable dans l'ordre établi </b>et posé comme tel pour nous conduire à un nouvel équilibre, un compromis provisoire.</div>
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<b>Intégrer le désordre c'est se poser en individu en relation avec autrui, </b>se montrer en capacité d'évoluer, c'est à dire de faire projet à partir de son Histoire passée mais en se donnant de nouveaux enjeux. </div>
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Le désordre est une forme de contre-projet ou d'hypothèse ouverte et nouvelle qui oserait un "faire autrement" puisque de toute façon, "ça va changer". </div>
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Oui, mais l'incertitude... Elle n'est pas seulement dans la peur du risque, elle est aussi dans l'inconnu. </div>
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J'essaie, j'improvise sur le clavier... mais je prends le risque de couacs ou d'accidents... </div>
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Je ne sais pas bien comment ma pensée sera comprise... La vérité ne tient que parce qu'elle n'a pas encore trouvé de contradiction solide. </div>
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J'ai démontré une chose jusqu'à ce que tu me prouves le contraire et transformes ma vision... </div>
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Cela ne dit pas que tout savoir est faux mais qu'il est vrai "en l'état actuel de nos connaissances". </div>
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Et c'est alors qu'intervient alors le jeu formidable de l'hypothèse qui ose une autre approche, changer de point de vue, qui essaie, observe, compare... pas seulement par le fruit du hasard mais souvent bien au contraire par le fruit de la sérendipité, c'est à dire de cette intuition et capacité à croiser des informations parfois éloignées pour tisser le lien entre elles et oser autre chose... </div>
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La vitesse de l'évolution des sciences et les craintes engendrées par certaines dérives ont crée une forme de vertige. </div>
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De la science à la croyance, un pas peut-être vite franchi si l'on interprète à outrance certains phénomènes scientifiques. </div>
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Où l'on pensera à Aristote ou à la joie des syllogismes... On pensera aussi à la physique quantique mais surtout aux interprétations qu'elle engendre... plus généralement, <b>au risque dans lequel des populations peu instruites des sciences peuvent se trouver tant pour accepter que refuser par principe " <i>a-priori</i>" une théorie ou une évolution... </b>(ce qui ne veut pas dire que tout est acceptable...)<b>.</b></div>
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Mais nous osons dire encore que par principe justement, <b>si une évolution scientifique est possible, elle se fera un jour, </b>même en dehors des lois ou des cadres existants et qu'elle appellera ensuite des mutations... C'est alors que commence le dialogue relatif au sens que nous voulons donner à "notre projet" ...</div>
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Dialogue entre esthétique, dessein, éthique et valeurs... qui ne peut se faire qu'en prenant un peu de recul, en questionnant, en cherchant une approche rationnelle... </div>
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Il n'est pas question de catéchisme laïc (c'est à dire d'une forme de dogmatisme de substitution) mais d'oser un véritable esprit critique, ouvert, où la morale s'appuie sur ce qui est "beau et bon" (je pressens les limites de la formule) sans se priver de développer la curiosité aux choses du Monde...</div>
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<b>Autrement dit, nous devrions être gouvernés ou plutôt représentés par des poètes, des philosophes, des scientifiques, des ingénieurs et des artisans</b>. </div>
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Et peut-être bien quelques enfants et adolescents...<br />
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<b>Nous ne demandons pas au politique une vision gestionnaire des choses</b>, une approche seulement procédurale, mais nous demandons une vision prospective, généreuse et dynamique qui ose nous inscrire dans un destin commun mais qui refuse la fatalité. </div>
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Alors, il faut accepter cette mise en tension permanente : pourtant<b> il ne s'agit pas d'être seulement sur le fil de l'urgence,</b> car alors il devient impossible de se penser dans le Monde et de penser le Monde. </div>
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La crise nous opprime dès lors qu'on ne joue que la rengaine du pessimisme. </div>
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<b>Le pessimisme ne sert à rien, il nous mine, il nous ronge. </b></div>
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Il ne s'agit pas d'appliquer la méthode "Coué" mais avec un peu de jubilation d'oser nous dire que <b>la crise est un appel, une chance formidable pour oser questionner et changer les choses. </b></div>
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Il faut convaincre les hommes politiques et les médias, que nous n'avons besoin ni de Cassandre, ni de réaction, ni de hurleurs, ni de gestion comptable... nous avons encore une fois, besoin du poète et du scientifique (un bon poète étant subversif par nature et ouvert à la science et un scientifique étant sensible en réalité à la beauté des choses puisqu'il sait s'en émerveiller pour questionner et imaginer...).<br />
Un bon politique devrait aider à faire se parler les gens dans le cadre d'une démocratie participative et "responsabilisante". </div>
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Dans nos métiers, à la maison, en faisant nos courses, en marchant dans la campagne, en discutant avec ses amis ou ses enfants, chacun peut s'essayer à voir s'il participe du climat dépressif ou commence à se transformer pour transformer le Monde. </div>
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Toute vie humaine et citoyenne est digne de cela. </div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-3753457159811755832012-12-31T15:31:00.001+01:002012-12-31T16:34:39.504+01:00Assertivité, Equanimité, Sérendipité<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
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Au moment où chacun formule ses vœux pour l'année à venir au risque de céder à l'irrationalité, je me demandais ce que je pourrais souhaiter pour mes proches comme pour celles et ceux que je côtoie dans les différents univers sociaux (travail, réseaux sociaux, rencontres, loisirs...) .</div>
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Les médias agitent sans cesse "la crise" en toile de fond. </div>
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Paradoxe d'une réalité qui s'incarne dans le chômage ou la précarité et qui pourtant semble à la fois imprévisible (quand est-ce que ça va "casser" ?) ou incontournable comme si nous ne pouvions plus que tenter de réparer et préserver ce qu'il serait encore possible de sauver au lieu de nous attaquer à la véritable source des difficultés et d'inventer d'autres modèles articulés sur des valeurs réinvesties, reformulées, partagées à l'aune de notre expérience... </div>
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A bien y regarder très peu de sphères échappent à ce que l'on nomme "la crise" qui prend des formes diverses et l'on voit que nos références sont secouées, que des évolutions s'imposent non pas dans un monde stable et arrêté mais dans un mouvement que les flux d'information semblent accélérer sans cesse. </div>
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Ce que je dis ici est assez convenu, pourtant nous continuons de ne pas travailler sur les causes de nos difficultés. </div>
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Dans le même mouvement et non sans lien, si des revendications sont formulées, elles proposent rarement de négocier un nouveau contrat social où chacun prendrait sa place.</div>
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Un paradoxe tient me semble-t-il à la fois dans une société très clivée, où les étiquettes nous enferment et dans le même temps dans une forme de brouillage idéologique où tout est vite confondu, où les dérives individualistes, sectaires, violentes prennent le pas sur la solidarité active et la citoyenneté responsable. </div>
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Un jeune autiste tue près de trente enfants et adultes aux États Unis. Le procès légitime des armes à feu en libre circulation est fait. Nous regardons effarés cette histoire affreuse en espérant qu'il ne soit pas possible qu'elle se transpose ici - mais en redoutant en réalité que cela puisse être - , nous n'osons pas nous dire qu'un enfant en a tué d'autres, un enfant autiste de surcroit avec de grandes compétences qui n'ont pas su trouver leur voie... nous percevons bien que nous portons tous au sens large et diffus certes, une forme de responsabilité... nous n'avons pas su être présents pour interdire cette profusion d'armes, pas sus être présents auprès de celui qui en aurait eu besoin et la vulnérabilité de nos écoles peut sembler un excès de candeur... Il n'existe plus de sanctuaire. </div>
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En la matière rien n'est réparable et il y a peu de chance que cela serve véritablement "de leçon"... </div>
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Il n'empêche que tout cela anime ce que d'aucuns nomment notre "inconscient collectif" et renforce encore la peur. </div>
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Il me semble que nous avons tous besoin de trois choses essentielles :</div>
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- <a href="http://tripole.pagesperso-orange.fr/siteFR/chroniques/assertivite_global.pdf" target="_blank">d'assertivité</a> : c'est à dire nous affirmer sans nous opposer </div>
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- <a href="http://www.dhammadelaforet.org/sommaire/nyanaponika/nyanaponika_equanimite.html" target="_blank">d'équanimité</a> : c'est à dire de nous montrer en capacité non pas d'indifférence ou d'un relativisme qui placerait tout sur un même plan et nous inviterait au renoncement, mais au contraire à la bonne distance avec bienveillance et présence mais sans nous ruiner dans les passions</div>
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- <a href="http://www.internetactu.net/2009/07/16/a-propos-de-la-serendipite/" target="_blank">de sérendipité</a> : c'est à dire de notre capacité à nous rendre disponibles et créatifs face à l'inattendu, au hasard non pas vu dans une approche restrictive mais plutôt au "hasard provoqué", à essayer de nouvelles pistes en interprétant le réel et les indices qu'il nous donne </div>
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Ce triangle que chacun construit pour lui même n'est en rien une doxa figée et encore moins une approche moralisatrice des choses. Il est plutôt une démarche intérieure qui invite à s'engager en communication avec autrui. </div>
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Ni aponie, ni ataraxie c'est bien entendu ce que l'on peut souhaiter à chacun : une année sereine où chacun vienne prendre sa place, puisse dire, se dire et surtout écouter, être présent aux autres, goûter encore et toujours la saveur des pensées, des arts et de la nature dans une vision à la fois pragmatique, réaliste, où les valeurs puissent être librement questionnées et fondées d'abord pour ce qu'elles nous apportent en bien à nous et aux autres... tous unis par un joli destin indissociable. </div>
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Belle et bonne et colorée 2013 !</div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3225863949580847844.post-11823555031854554952012-12-28T20:12:00.001+01:002012-12-28T20:17:25.522+01:00les univers clos <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
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Sans en faire une théorie restrictive, il semble que l'on peut observer que notre Société est conduite par un ensemble d'univers clos , systèmes dont la logique fermée sur elle-même porte de nombreux implicites qui induisent une approche orientée et organisent nos perceptions jusqu'à perturber nos échelles de valeur, notre libre arbitre, notre comportement .</div>
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<u>Quelques exemples concrets : </u></div>
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- les systèmes informatiques, qu'ils relèvent de la sphère d'Apple ou de Windows, se révèlent très intuitifs, simples à utiliser, ils facilitent les liens et la recherche, ce sont des outils formidables... mais le néophyte n'a guère accès à ce qu'il y a dans le secret du système en lui même, il méconnait ce qui est fait réellement de l'information qu'il produit, manipule ou transmet que ce soit la géolocalisation ou la conservation de données, mais que ce soit aussi de la façon dont un logiciel fonctionne...</div>
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- les systèmes d'information, ceux qui relèvent des grandes agences de Presse et de la télévision notamment, nous proposent une sélection et une hiérarchisation des informations univoques où il s'agit souvent de trouver dans la "bonne information" celle qui serait censée plaire au plus grand nombre au risque de masquer des évènements capitaux ou de les reléguer au second plan. Il suffit d'observer les thèmes présentés dans les journaux télévisés lors de la trêve des confiseurs pour mesurer à quel point soudain on efface de notre vue ce qui peut se passer ailleurs et pourrait troubler notre besoin supposé de détente et de bonheur en ces périodes festives... </div>
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- les économistes, ou en tout cas ceux qui parviennent à médiatiser leur discours, présentent également leurs théories selon des schémas qui pour cohérents qu'ils soient ne reposent que rarement sur des démonstrations rationnelles et précises. Hors des modèles prévus, point de salut. </div>
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D'aucuns se sont précipités pour fustiger alors ce qu'ils appellent "la pensée unique", sauf qu'ils proposent à leur tour des modèles de pensée et d'argumentation très réduits ou dont la symétrie à ce qu'ils dénoncent s'enferre dans un effet miroir.</div>
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D'autres univers clos existent : l'école en est souvent le lieu de prédilection où l'on "apprend à faire" dans un cadre d'exercice si guidé et fermé sur lui même que l'on peut y réussir très bien ponctuellement si l'on a eu droit "aux clés", mais il sera difficile de transposer ses connaissances dans un Monde où il faudra faire preuve de compétences en s'adaptant sans cesse.</div>
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Les univers de haute technicité également que ce soit la médecine et ses protocoles hermétiques au quidam qui n'a pas fait médecine ou de l'automobile où des machines nous imposent "leur vérité" relèvent de ces logiques closes où les procédures sont écrites, les scénarios prévus, où nous sommes priés de nous conformer. </div>
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Si le symptôme n'est pas mis face à une maladie identifiable et "soignable" il n'est même pas considéré, encore moins croisé avec d'autres éléments... </div>
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Le commerce également en particulier de la grande distribution, nous impose de nous plier à des besoins le plus souvent définis à l'extérieur de nos "vrais choix" autrement dit de nos "vrais besoins". </div>
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Pensons encore à la logique des plates-formes téléphoniques et de ces menus fermés que l'on nous propose, " si vous appelez pour ceci .. tapez 1, pour cela tapez 2" mais si ... vous appelez pour un choix non prévu vous aurez le sentiment de tourner en rond et d'être inadapté ou incompétent... </div>
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Point de théorie du grand complot là dedans, le souci d'efficacité et de rentabilité dominent. </div>
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Notre quotidien toutefois est très envahi de normes, procédures, de scénarios à ce point écrits que nous sommes priés de nous y conformer. </div>
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Tel usager qui par son parcours se trouve confronté à une situation non prévue face à la Sécurité sociale, le Pôle Emploi ou d'ailleurs un employeur, vivra aussi ce type de logique dont il n'aura pas toujours le droit de connaître les raisons réelles...</div>
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Le versant négatif et souvent proche étant l'exclusion qui peut frapper à divers degrés mais parfois gravement y compris des personnes dites averties ou instruites. </div>
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La bureaucratie permit d'introduire de l'efficacité et de mieux organiser le travail, mais elle vient aujourd'hui tout envahir et les usagers que nous sommes épris du "principe de précaution" comme du souci de "réclamer leur dû", n'échappent pas à cette coproduction fatale où beaucoup d'énergie est dépensée à naviguer dans un non sens collectif qui ne nous donne pas les clés réelles de nos actes, ne nous autorise plus à soulever le capot, à questionner le pourquoi, à faire preuve de créativité et sortir parfois des sentiers battus. </div>
<div style="text-align: justify;">
Il existe bien entendu des propositions alternatives, mais elles souffrent souvent de leur manque de moyens, du fait qu'on les "compare" systématiquement à l'existant auquel elles finissent elles-mêmes par se conformer pour survivre... On le voit lorsque certains médias alternatifs cherchent à produire du "scandale" pour vivre ou lorsqu'un navigateur alternatif finit par "céder" et accepter un plug-in d'une grande firme... </div>
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Une sorte de totalitarisme mou, qui a fait du conformisme une véritable religion, organise mille détails de notre vie sous prétexte de respecter des principes techniques, permettre l'efficacité ou la rentabilité, de nous protéger...</div>
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Et nous avons besoin d'être protégés et d'être efficaces...</div>
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Mais nous devons pouvoir tout questionner sans attendre "d'être grand" ou initié par notre univers d'appartenance professionnelle ou sociale.</div>
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Il faudra qu'un peu de subversion attaque ce cocotier là, mais une subversion en mesure de s'appliquer une auto-critique optimiste, capable de proposer sans s'opposer, de dessiner des "si on faisait autrement", de proposer "d'essayer" , de démonter, de démontrer, de s'approprier mais pour mieux mettre en partage, de faire preuve de créativité, d'originalité, d'individualisme mais par dessus tout de se mettre au service de la solidarité et de la générosité sans exclure à son tour...</div>
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Il y a certainement des conquêtes sur soi à ouvrir et du dialogue à imaginer.</div>
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Le premier geste étant d'oser... sans peur. </div>
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Unknownnoreply@blogger.com0