mardi 21 février 2017

retrouvailles

Depuis avril 2015 je n'avais plus pris le temps d'écrire ici.
Il est toujours amusant d'exercer un œil critique et revenir vers les écrits plus anciens...

On se trouve une certaine naïveté mais une constance aussi.

Depuis nos derniers textes les tensions sociales ont continué de s'exacerber.
Dans la réalité du quotidien chacun vit isolé dans sa bulle réelle restant dans l'entre-soi de son groupe social... On ne se mélange guère...

C'est d'ailleurs de cette méconnaissance, de cette absence de rencontres réelles que se nourrissent nombre de fantasmagories.

On a peur de celle ou celui avec lequel on n'ose pas entrer en contact.

Les réseaux sociaux aujourd'hui ultra présents créent parfois des espaces de rencontre mais un véritable dialogue fondé sur l'échange et la construction y reste rare.
En général on se reconnaît via des marqueurs "culturels" pour s'encourager ou se conforter et si ce n'est le cas soit la punition s'incarne dans l'indifférence à moins qu'elle ne prenne la forme sombre d'un duel.
Il se traduit en général par une confrontation aussi réductrice que possible quand par exemple il faut s'exprimer en 140 caractères ou en un commentaire lapidaire ...
La complexité des enchaînements, les effets de citation, l'incapacité de mettre fin à l'échange sans sembler capituler... rares, en particulier dans le champ politique, sont les possibilités de voir un point de vue évoluer ou simplement même qu'une certitude soit questionnée...

Et c'est d'autant plus frappant que les incertitudes n'ont jamais été aussi fortes, quitte à laisser trop d'emprise au relativisme...
Un simple regard sur ce qui se joue relativement à l'élection présidentielle française et nous mesurons à la fois combien personne ne se hasarderait à un pronostic sérieux... Une forme de pensée irrationnelle voudrait "faire parler les sondages" pour y lire l'avenir (et la même pensée viendra reprocher aux sondages de se tromper demain... alors que la chose est bien logique puisque nous mêmes, nous nous montrons très incertains dans nos choix et qu'aucune véritable majorité de pensée ne se dégage...).

Quel désordre !

Et quel danger quand on sait que la crainte qu'il engendre pourrait pousser à vouloir ordonner les choses autoritairement.
Tentation qui risque d'être douloureusement punie ensuite !

Incertitude et complexité sont bien les mamelles de notre Société en mouvement constant. Une Société qui ne sait pas ce qu'elle veut vraiment ni où elle va.

Alors, cela vaut la peine de reprendre modestement le clavier et d'essayer de comprendre...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire