mercredi 19 janvier 2011

Résistances au changement - autorésistance

On évoque souvent dans le monde de l'entreprise comme de l'Education, les méfaits de la résistance au changement.
Si l'on mesure que l'immobilisme contribue rarement au progrès social, scientifique ou tout simplement humain, changer pour changer peut dans l'accélération d'un mouvement incontrôlé nous faire perdre la vision de ce que l'on gagne (si tant est que l'on gagne quelque chose) tant l'inconfort de l'incertitude domine...
A contrario la posture de "résistance" (avec auto - proclamation référée à l'Histoire "je suis Résistant !") confine parfois au martyr et nous conduit au risque de la parodie d'arguments ...dont la doxa d'opposition ne fait que démoraliser en dévorant l'énergie...
Toute résistance ne se construit pas sur des principes de défense de la dignité de l'Homme...
Soit...
Observant des résistances au changement, et la promptitude que nous avons à les dénoncer, je m'interrogeais de savoir si après tout, beau chevalier du changement, je n'introduisais pas dans ma propre démarche une résistance, à tout le moins une fermeture...
A quel moment, sans que j'en sois toujours conscient, je viens à mon tour fabriquer de la résistance ?
A quel moment nimbé de moraline, suis-je dans le dénigrement et viens-je me figer dans une posture conservatrice y compris lorsque je dénigre ceux qui ne changeraient pas, ne voudraient pas le faire... (Oui, le conservateur peut très bien accuser l'autre de l'être !)
Difficile jeu et cela ne tient pas qu'à la pesée du pour et du contre mais à la dynamique, la capacité d'appropriation, d'auto-transformation...
Accepter sans renoncer, s'approprier le changement sans le dénaturer ou simplement l'étouffer... je cherche sans cesse les indices utiles...
Changer en se reliant aux fondamentaux ?
Une affaire de boucle...
Où le changement ne dit pas toujours son nom.
Ou bien : changer, ce serait s'accepter dans la fluidité du mouvement de la pensée et de la vie ? Descendre le cours du fleuve...
Ne pas rester sur la rive...
Mais...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire