samedi 7 novembre 2009

le soi

Les nouveaux programmes scolaires parlent de "l'estime de soi".
Le droit d'être renforcé dans sa personnalité semble une revendication bien légitime.

On souligne ici et là, l'importance de "l'affirmation de soi". Des stages en entreprise aident à son développement.
Ici encore, on ne saurait concevoir un monde où les uns auraient moins leur place que les autres...
Mais... partout ... à l'instar de la série Desperate Housewives (en version originale) ou Beautés désespérées comme disent les québecois, les relations sociales semblent guidées et dirigées par l'affectif et l'individualisme.

La dimension émotionnelle est sur la grand-place.
Traduction d'une évolution nouvelle : on ne cache plus les colères présidentielles et la protestation s'exprime plus fort que jamais au téléphone, au guichet. Comme si la colère devenait légitime.
Je suis "client", j'ai des "droits". Je paye donc je dois être servi.

On désigne voire dénonce sur Internet. On fait part de ses états d'âme, les affirmant au grand jour, partageant son intimité avec des amis que l'on ne rencontre en réalité jamais.
La vie transparente prend le pas non sur la dissimulation mais sur la pudeur, la retenue, la prévention.

On prend position, très vite. Il s'agit d'être "pour" ou "contre".

On se jette sur le "buzz" , scoop qui a roulé sur le net sans maîtrise aucune ni moindre garantie de retour ou de validation...
Singulièrement, le filtre apparent du net favorise-t-il dans un paradoxe étonnant l'absence de mise à distance.
Certes, une solidarité peut naître de ces émotions. Compassion partagée, alliance s'opposant au scandale... mais le risque c'est que le groupe en manque de repères, fixe alors seul ses lois sur le seul coup de l'émotion.

Les nouveaux médias accélèrent le mouvement.

Nous n'en sommes qu'au début... mais dans dix ans, quand après les enfants de la télévision viendront ceux du net... qu'en dirons-nous ?

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