dimanche 20 juillet 2014

Sujet brûlant - l'exigence de la Paix

Depuis toujours le conflit qui oppose Israël à la Palestine fait partie de ces sujets complexes et brûlants. C'est une lapalissade de l'écrire qui confine presque au ridicule.

Au moment où de nouvelles frappes israéliennes tombent sur la bande de Gaza avec leur lot d'enfants tués dans des conditions affreuses, ici et là des réactions fusent, des manifestations s'organisent, sont là autorisées, ailleurs interdites et suscitent encore de nouvelles réactions...
Cette escalade des échanges dérive souvent hélas du problème réel. 

Difficile d'être nuancé et rationnel face à un conflit qui reste relié aux pires épisodes de notre Histoire, qui souligne les conflits inter-religieux, les oppositions réelles ou alimentées entre "communautés", réveille des rejets et rallume s'il en était besoin des conflits nationaux transposés ici par celles et ceux qui ont intérêt à pousser les feux.

Avoir une vision nuancée qui ne vienne pas confondre les États, les peuples et les religions et qui prenne en compte toutes les dimensions y compris économiques et stratégiques de la question reste une gageure.

Il ne s'agit pas de renvoyer dos à dos les uns et les autres. Il ne s'agit pas d'exonérer sous prétexte de martyr, encore moins de justifier la loi du talion ou faire preuve de naïveté.


Si l'on observe les évènements en France, on pourrait oser l'idée d'une instrumentalisation locale du conflit au service des groupes de pensée ou de communautés y trouvant des marqueurs de leur identité.
Mais le premier ministre, lorsqu'il s'est exprimé le 20 juillet après l'interdiction d'une manifestation à Paris et les incidents qui logiquement en découlèrent ne fait rien d'autre qu'instrumentaliser à son tour les évènements à des fins de politique intérieure. Il est très attristant de le voir emprunter la voie étroite du gendarme chargé de rétablir l'ordre dans la rue sans montrer le moindre souci d'écouter, de dialoguer, affligeant de le voir réduire l'attitude de quelques provocateurs à l'ensemble des manifestants...

Cette agitation masque de fait les voix qui depuis des lustres s'évertuent à revendiquer l'exigence de la Paix. Parce que malgré tous les échecs c'est vers la Paix qu'il convient de travailler.

Chacun se souvent avec amertume de l'impossibilité d'appliquer la résolution 242 et d'autres qui suivirent. La faiblesse de l'ONU en ferait donc " un  machin" comme disait l'autre que nargueraient sans vergogne de nombreux états.

Est-il impossible que la pression internationale, relayée par les médias ou l'Internet ne vienne à terme exiger une organisation des nations unies plus démocratique et plus présente ?
Les menaces et sanctions pour être efficaces doivent dépasser les rodomontades et il s'agit de savoir frapper là ou cela fait mal, c'est à dire au porte-monnaie.

Au delà, il faut que les mouvements de pensée, les partis politiques, les gouvernements, les élus et les citoyens se responsabilisent et s'engagent du côté des valeurs. Celles-ci doivent pouvoir être portées, réaffirmées dans leur perspective universaliste.
Le pacifisme est loin d'être candide ou naïf, il est au contraire dans cette vraie lucidité qui invite à s'attaquer au cœur réel du problème pour le dépasser. Il y a de l'énergie positive et constructive à mettre en œuvre dans un tel combat où il s'agit de convaincre sans violence.


 Il faut informer, responsabiliser, ouvrir des débats, oser questionner le Monde sans en rester à une vision binaire.
Il faut aussi, inlassablement combattre les amalgames, les dérives racistes, les diviseurs.
Il faut faire pression pour que des négociations se mettent en place.
On pourrait transposer à d'autres situations que chacun identifie : Syrie, Ukraine...

Aucun État ne peut rester durablement isolé dans une logique mortifère.  
Le citoyen doit dépasser sa propre colère pour penser déjà à l'après.

Même au moment de tension le plus vif, là où la colère s'apprête à servir de carburant au moteur de l'escalade, il doit oser penser déjà, malgré tout, à la cohabitation et à la réconciliation.
Ce devoir militant s'impose à chacun, quelque soit son niveau de responsabilité, son rôle social ou son degré d'engagement. Si nous ne croyons pas à ce progrès là, nous signons des deux mains l'autolyse collective...



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire