mercredi 28 juillet 2010

L'erreur est humaine

Du moins c'est ce que l'on dit...
Pourtant, un observateur attentif notera une société en quête du "zéro faute" , du "satisfait ou remboursé" cousin de l'impossible "risque zéro" ou du "principe de précaution"...
Nous n'admettons plus l'erreur. Nous voulons du résultat. Et rapide de surcroit !
Nous exigeons une action immédiate, un service rendu à bref délai, une efficacité sans faille, la fiabilité des machines...
Et de facto, tout un ensemble de services tournent plutôt bien... jusqu'à la défaillance qui peut alors avoir des conséquences d'autant plus grandes que le magnifique château de cartes s'effondre alors.
Cette exigence adressée unilatéralement à l'entreprise, au scientifique, au chercheur, au médecin, à l'homme politique, à l'enseignant... fait le bonheur des avocats et des assureurs mais est dangereuse à mains égards.
Totalitaire, elle n'interdit pas seulement l'erreur mais elle réfute l'essai.
On n'ose plus.
Et c'est le parfait conformisme d'un monde procédurier qui s'instaure.
Refuser l'erreur c'est décréter la dictature, c'est sous prétexte d'éviter le risque, refuser l'aventure humaine qui est d'oser inventer l'impossible...

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