lundi 1 février 2010

que feras tu quand tu seras grand ?

La question posée autrefois à l'enfant de dix ans engendrait les réponses classiques de "pompier" ou "vétérinaire", voire une conjugaison des deux, tant la préscience enfantine perçoit les limites de la spécialisation et la nécessité d'une vision ouverte pour ne pas dire transversale...
Quand j'étais petit je voulais être... "avocat - pacifiste".
La défense et la paix... peut-être ne suis je pas si éloigné que cela de ce voeu...
Mais interroger un enfant ou un jeune aujourd'hui, c'est obtenir des réponses plus hésitantes, où la part de rêve mais aussi la capacité à se projeter semble plus difficile.
L'incertitude a envahi jusqu'à la cour de récréation. Et ce ne serait pas un mal, si elle ne risquait pas de fragiliser et d'inhiber.
L'estime de soi, qui n'est pas l'individualisme, mais la confiance qui donne la capacité d'oser être soi-même manque alors.
L'homme politique qui suggérait parfois autrefois des utopies ou des projets généreux apparait souvent comme un briseur de rêves où la défense devient la seule stratégie.
Oser construire, oser se projeter, s'imaginer plus tard devient un pari quasi insurmontable pour nombre de jeunes qui cherchent seulement parfois une case où se glisser sur l'échiquier social...
Chacun aura dans sa vie deux, trois, quatre métiers et peut être plusieurs en même temps. Métiers choisis ou subis ?
Il ne s'agit plus de prendre sa place mais de prendre sa place dans le mouvement du monde... et si l'on fait des pauses entre deux danses, utiles pour prendre son souffle, il faut apprendre à danser la ronde avec les autres.
Mais alors, qui guide le rythme ?
Danser mains liées au risque de la chute ou danser seul avec les autres en s'assumant dans sa singularité ?
Individuels et solidaires.
Quelle petite pierre aimerais tu apporter au destin du Monde ?

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