mercredi 27 janvier 2010

quelle part laissons nous à l'irrationalité ?

Alors que nous nous voulons pragmatiques et organisés, que nous pensons choisir selon des critères objectifs nombre de nos actes et de nos pensées sont guidés par des influences internes ou externes qui peuvent être démontées une à une...
Que ce soit lorsque nous faisons nos courses, aménageons notre espace intérieur, rencontrons de nouvelles personnes, au travail, lorsque nous prenons une "grande décision"... mille facteurs jouent et interagissent.
Nous pensons avoir une idée neuve, nous sommes dans l'air du temps, nous pensons agir en toute logique et nos impressions nous envahissent...
Pire, nous cherchons à rassurer nos doutes avec des horoscopes ou des religions...
Dilemme permanent. Faut-il se retirer du Monde pour mieux le comprendre ?
La mise à distance est-elle possible ?
Nous avons des machines pour nous soutenir, pour traiter l'information... mais leur ergonomie et leur esthétique masquent souvent ce qui sous-tend l'émergence d'un point de vue.
A l'impossible vérité d'une science dont le mouvement accéléré nous autorise à imaginer des possibles "surnaturels" (gagner l'immortalité, nous transformer, transformer le Monde), nous opposons souvent en guise de sagesse un triste pessimisme agrémenté de paranoïa.
Nos sens pourtant sont là et nos intuitions, nos capacités d'association ne font pas que nous enferrer dans le mensonge.
La poésie, la spiritualité, le sentiment amoureux, notre goût pour les couleurs peuvent aussi nous porter.
Mais il ne suffit pas de s'affirmer lucide et conscient pour l'être. Il ne suffit pas de croire identifier les contraires pour viser le "juste milieu".
Le point d'équilibre entre nos sens et la réalité est un point instable.
Assis sur la pelouse dans la position du lotus, nous nous croyons sage et immobile, mais nous sommes encore en mouvement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire